Pour les quelque 300'000 élèves romands, cette année scolaire tronquée par le coronavirus touche bientôt à son terme. Si les cours sont sur le point de s'achever, le casse-tête des conditions sanitaires pour la rentrée d'août prochain ne fait que commencer.
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La décision reviendra aux cantons. Déclarés compétents par le Conseil fédéral le 19 juin dernier, ils sont libres de choisir leur propre ligne de conduite, ainsi que les restrictions qu'ils souhaitent imposer aux élèves et au corps enseignant. Ils sont toutefois tenus de respecter les règles et les recommandations émises par la Confédération. Les cantons membres de la Conférence latine des directeurs de l'instruction publique (CIIP) veulent se coordonner.
"Nous souhaitons que les scénarios pour la reprise soient connus à l'avance et surtout qu'ils soient identiques au niveau de la Suisse romande", explique Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignants romands. "Un message uniforme sera plus simple à faire passer dans les écoles et les familles. On aimerait éviter les inégalités de traitement si tout d'un coup il y a une mise en quarantaine d'une classe par exemple."
Tendre vers la normalité
Pour l'heure, plusieurs scénarios sont envisageables. L'idéal consisterait en une reprise par classe complète, en présentiel, tout en conservant certaines mesures d'hygiène.
Le mot d'ordre semble être un retour à la normale. Selon le rapport de l'assemblée du comité de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), l'année scolaire à venir aura un statut ordinaire avec un plan d'études, ainsi que des procédures d'évaluation et de promotion sans restriction.
En outre, la CDIP anticipe déjà l'éventualité d'une nouvelle crise et élabore actuellement une solution en cas de deuxième vague. Des plans pour réduire au minimum la contagion avec les règles d'hygiènes en vigueur sont également en train d'être étudiés.
Les cantons envisagent différents scénarios
Plusieurs cantons ont déjà annoncé la volonté de prendre certaines précautions sanitaires en vue de la rentrée scolaire. Genève prévoirait par exemple d'élaborer un plan d'horaires décalé dans ses 19 établissements du Cycle d'orientation. L'objectif serait ainsi d'éviter d'avoir trop de monde dans les transports publics en même temps.
Le Jura choisirait pour sa part de donner la possibilité aux élèves considérés comme à risque (moins de 1% des enfants sont concernés) de pouvoir faire les cours à distance. Dans la même veine, le canton de Berne envisagerait d'offrir des mesures spéciales aux élèves ayant des personnes à risque dans leur entourage. Néanmoins, leur présence lors des cours serait tout de même exigée.
Les cantons de Vaud, du Jura, du Valais et de Neuchâtel travaillent aussi sur plusieurs scénarios. Le tout devrait être précisé en fonction de la situation sanitaire durant l'été.
Reportage TV: Julien Guillaume
Adaptation web: Florian Charlet
Quid des adultes ?
Si les conditions sanitaires semblent être épineuses pour l'école obligatoire, le cas des gymnasiens et des apprentis pose également problème. Dans les deux cas, des adultes peuvent potentiellement être concernés. Les cantons doivent aussi prendre une décision, notamment en ce qui concerne les distances de sécurité et l'obligation ou non d'un masque de protection.