Cinq personnes présentes au Grand Conseil genevois début octobre testées positives au Covid 19. Et voilà un parlement transformé en cluster et les séances de commissions prévues cette semaine remises en question.
Dans le canton de Vaud, plusieurs députés ont aussi contracté le virus. Pour la présidente du Grand Conseil vaudois Sonya Buttera, le plan de protection qui est en place tient la route: "Dans le canton de Vaud, on siège toutes les semaines. Depuis la reprise, on a eu chaque semaine des contacts entre les députés lors des séances plénières, mais également lors de séances de commission. Jusqu'à présent, nous n'avons aucune infection qui a pu être imputée à un contact au sein du Parlement. De premier abord, cela fonctionne donc bien."
Les plans de protection connaissent des variations d'un canton à l'autre. Les députés valaisans siègent encore à Brigue et depuis lundi midi, ils ont l'obligation de porter le masque lorsqu'ils se déplacent.
"Le risque zéro n'existe pas"
Dans le Jura, les 60 parlementaires siègent dans une petite salle. Tous proches les uns des autres, mais toujours masqués, sauf lors des prises de paroles. Et si globalement les députés romands semblent dociles en session, c'est surtout la vie en dehors du parlement qui peut inquiéter.
"A la pause de midi, les groupes parlementaires mangent en principe ensemble. Ils respectent les conditions prévues dans les restaurants, mangent ensemble à la même table sans masque", explique Jean-Baptiste Maître, le secrétaire général du Parlement jurassien. "C'est un peu inhérent au système de gestion de cette crise, toutefois, on invite les présidents de groupe à suivre les directives et à faire attention. Le risque zéro n'existe pas pour les parlementaires, comme pour l'ensemble de la population."
Les Grands Conseils interrogés ne changent pas encore les modalités des sessions à venir. Mais selon la situation sanitaire, ils s'adapteront. Le parlement jurassien n'exclut pas de siéger à nouveau hors murs. Et partout, les séances de commissions pourraient rapidement se tenir à nouveau à distance.
Deborah Sohlbank/ebz