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La pêche a encore diminué de près d'un quart dans le Léman en 2019

Pêche à l'aide d'une nasse dans le Léman, au large de Rivaz. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
La pêche a encore diminué de près d'un quart dans le Léman en 2019 / Le Journal horaire / 31 sec. / le 29 octobre 2020
Avec 525 tonnes de poissons pêchés en 2019, le rendement global de la pêche dans le Léman a subi une baisse de près d'un quart par rapport à 2018 et de plus de la moitié depuis 2015. Les prises de féras ont notamment fortement diminué.

C'est la sixième année de suite que le niveau de pêche est en chute, a indiqué jeudi la Commission internationale de la pêche dans le Léman. Mais une légère tendance à la hausse semble se profiler pour 2020, selon elle.

La baisse pour 2019 en comparaison de 2018 (686 tonnes) est d'exactement 23,4%, soit 161 tonnes de poissons pêchés en moins. Par rapport à 2015 (1145 tonnes), la diminution est de 54,1%, soit 620 tonnes en moins.

Encore 130 pêcheurs professionnels

La pêche professionnelle, avec ses 130 pêcheurs, représente toutes espèces confondues la plus grande part des captures annuelles (88,2%), soit un peu plus de 463 tonnes de poissons pêchées.

L'essentiel du rendement de la pêche lémanique reposait toujours en 2019 sur deux principales espèces: la perche avec 288 tonnes (279 tonnes en 2018) et le corégone, communément appelé "féra" avec 120 tonnes (280 tonnes en 2018).

La diminution de la féra interpelle

La féra a enregistré toutefois pour la cinquième année consécutive une baisse significative de rendement, soit 160 tonnes en moins par rapport à 2018 et 715 tonnes en moins par rapport à 2015, une année record. Cela représente ainsi un recul de 85,6 % par rapport à cette année de référence.

Cette chute semble difficile à expliquer, selon la section Chasse, pêche et surveillance de la Direction générale de l'environnement du canton de Vaud. L'an dernier, son responsable Frédéric Hofmann évoquait des pistes: le réchauffement des eaux, leur qualité, des hivers plus rudes avec tempêtes, une reproduction plus tardive. Le cormoran joue aussi un rôle non négligeable.

Le bilan intermédiaire des captures de féras effectué de janvier à fin août 2020 fait apparaître cependant une reprise progressive des quantités prélevées par la pêche professionnelle.

ats/oang

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