Dans le canton de Vaud, Puidoux a jeté l'éponge mais les trois autres girons, Monnaz, Rances et Chavannes-le-Chêne, sont encore prévus. Leurs organisateurs préparent ces fêtes depuis quatre ans déjà.
Ainsi, au pied du Jura, à Monnaz, le caveau sur deux étages est déjà construit. Les coûts engagés sont estimés à environ 100'000 francs. Alors que le comité d'organisation tablait sur 25'000 personnes sur cinq jours avec un budget prévu de 700'000 francs, le giron sera adapté au contexte sanitaire avec des formules réduites et un livret de fête numérique en ligne sera publié.
Le plus difficile pour le comité d'organisation: convaincre les sponsors de ne pas se retirer parce qu'un giron, c'est une fête mais aussi une activité économique qui fait travailler des entreprises, des fournisseurs et des boutiques pour la plupart locales.
Annulation à Fribourg
Dans le canton de Fribourg, les cinq girons prévus ont été reportés à 2022. Les organisateurs sont déçus mais souhaitent limiter les pertes pour mieux rebondir en 2022 avec une édition complète.
Interrogée dans Forum, Lucie Theurillat, vice-présidente de la Fédération vaudoise des Jeunesses campagnardes, estime qu'il est important de maintenir ces événements "pour les jeunesses, leurs membres mais aussi pour la population vaudoise", tout en reconnaissant "qu'un giron traditionnel ne pourra pas s'organiser mais pourquoi pas se réinventer". "Le plus important est d'organiser les tournois sportifs", relève-t-elle encore.
Xavier Alonso/lan