Peu de nageurs se sont jusqu'ici attaqués à ce tracé. Le meilleur chrono avait jusqu'ici été réalisé en 2016 par l'Espagnol Jaime Caballero, qui était lui parti de Villeneuve (VD) pour arriver 22h39 plus tard à Genève.
"Je ne pensais pas aller si vite. Je m'attendais plutôt à un temps autour des 22h00. C'est dire si je suis satisfait de ma performance", a commenté Noam Yaron, interrogé par Keystone-ATS. Le Morgien de 24 ans avait déjà traversé deux fois le Léman, mais uniquement dans sa largeur.
Situation délicate durant la nuit
Arrivé à Genève samedi en fin de matinée, cet ancien champion de Suisse de natation en eau libre a assuré avoir pris "beaucoup de plaisir" durant son pensum, même s'il a dû composer avec "de grosses douleurs musculaires" et "certains moments de panique".
La situation a été particulièrement délicate durant la nuit à la hauteur de Thonon (France), là où la Dranse se jette dans le Léman. En raison des intempéries des derniers jours, le nageur a dû affronter des tourbillons et de nombreux débris, notamment des troncs d'arbre, a-t-il raconté. La bise et les vagues ont aussi corsé son défi.
Les conditions ont également contraint ses accompagnateurs à changer de bateau. Il a ainsi fallu remettre en place la ligne d'eau que Noam Yaron a suivi tout au long du parcours, mais sans jamais s'accrocher. Il a nagé en alternance en crawl et sur le dos.
ats/asch