La conduite politique du dossier restera du ressort du Gouvernement jurassien. La défense des intérêts jurassiens sera en tout temps au coeur des préoccupations dans l'avancée du processus, souligne vendredi le canton du Jura. Patrick Tanner prendra ses nouvelles fonctions progressivement dès le mois de septembre pour un engagement à 100% dans les mois qui suivent.
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Pour le Gouvernement jurassien, Patrick Tanner a un vrai attachement et une vision propre à la région au sens large. "Autant de qualités qui seront déterminantes pour mener à bien le processus de transfert de Moutier", écrit l'exécutif cantonal. Côté bernois, c'est l'ancien conseiller d'Etat Mario Annoni qui est chargé de préparer le transfert de la cité prévôtoise.
Démission au 31 octobre
Agé de 42 ans, Patrick Tanner est maire de St-Imier depuis 2015 et président du Réseau des villes de l'Arc jurassien. Il est membre de l'Alternative régionale & communale (ARC), parti qui se veut libre et qui défend les intérêts de la collectivité. Il démissionnera de son mandat de maire avec effet au 31 octobre.
Dans la mise au concours publiée le 20 mai dans le Journal officiel, le canton du Jura précise qu'il s'agit d'un engagement à durée déterminée jusqu'au 31 décembre 2026. Le Gouvernement a retenu la date du 1er janvier 2026 pour l'accueil de la cité prévôtoise. Le poste se situe dans la classe la plus élevée des traitements de l'administration cantonale.
Climat de dénigrement à St-Imier
Dans un message transmis aux médias, Patrick Tanner relève que sa décision n'est pas étrangère au climat politique qui règne dans la cité imérienne. Il explique avoir été affecté par la campagne, qu'il qualifie de dénigrante, menée par certains en vue du projet de fusion des communes du Haut-Vallon, rejetée dans les urnes.
"Cette volonté de disqualifier l'engagement pour leur commune pendant des dizaines d'années d'élus, des membres du personnel communal et de citoyens m'a touché". Le maire démissionnaire explique que la politique à St-Imier ne correspond plus à ses valeurs et à ses attentes.
Evoquant un climat d'opposition, de suspicion et de dénigrement à St-Imier depuis un certain temps, Patrick Tanner explique avoir pris la décision de privilégier, pour la première fois depuis son élection à la mairie, sa vie personnelle, familiale et professionnelle.
ats/asch