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Le PS pourra-t-il reconquérir les sièges perdus aux Etats en 2019?

En 2019, le PS avait perdu les sièges des sortants Didier Berberat (NE) et Géraldine Savary (VD). [Keystone - Peter Klaunzer]
Zoom - Le Parti socialiste pourra-t-il reconquérir les sièges perdus au Conseil des Etats en 2019? / La Matinale / 2 min. / le 28 octobre 2021
Lors des élections fédérales 2019, le parti socialiste a perdu les sièges qu'il détenait au Conseil des Etats au profit des Verts dans les cantons de Vaud et Neuchâtel. La tâche des deux sections cantonales s'annonce fastidieuse pour parvenir à les reconquérir en 2023.

Dans ces deux cantons romands, les élues écologistes ne comptent pas délaisser leur fauteuil de sénatrice, d'autant plus que leur profil est dans l'air du temps: elles sont vertes, femmes, et jeunes.

Candidat(e)s de la relève ou vieux dinosaures?

Les socialistes ont donc deux possibilités: soit ils sélectionnent un ou une candidate représentant la relève tout en étant assez solide pour être élu(e), soit ils envoient un vieux dinosaure pour briguer cette Chambre qui est encore celle "des grisonnants et des moustachus", selon l'image de l'un des interlocuteurs contactés par la RTS.

Dans ce deuxième cas de figure, la décision ne serait pas forcément évidente à assumer, mais le parti ne manque pas de candidats dans cette catégorie.

L'intérêt du Vaudois Roger Nordmann

Ainsi, côté vaudois, Roger Nordmann a annoncé lundi dans La Matinale de la RTS qu'après près de 20 ans au Conseil national, il souhaitait se présenter au Conseil des Etats. Le socialiste avait perdu en primaire face à Ada Marra lorsque le PS vaudois cherchait la personne qui devait succéder à Géraldine Savary. Au final, c'est la Verte Adèle Thorens qui a remporté ce siège.

>> Ecouter l'interview de Roger Nordmann :

L'invité de La Matinale (vidéo) - Bilan de mi-législature (3-6): Roger Nordmann
L'invité de La Matinale (vidéo) - Bilan de mi-législature (3/6): Roger Nordmann / La Matinale / 11 min. / le 25 octobre 2021

A Neuchâtel, l'élection de la Verte Céline Vara a été une surprise pour tout le monde, y compris la candidate elle-même, alors que deux femmes socialistes tentaient de succéder à Didier Berberat.

Cette situation est du reste assez symptomatique de la tension sous-jacente dans ce couple rose-vert: les seconds sont portés par l’époque, mais manquent de personnel politique. Et cela commence à se remarquer au moment de désigner des candidats pour les exécutifs cantonaux.

En perte de vitesse, le PS regorge au contraire de politiciens expérimentés qui se cherchent un avenir.

Le retour de Jean-Nat Karakash à Neuchâtel?

A Neuchâtel, beaucoup semblent attendre que Jean-Nat Karakash rentre de son tour du monde. L'ex-conseiller d'Etat, poids lourd du PS neuchâtelois, n'aurait aucun problème pour obtenir aussi des voix de la droite. Et s'il décide de ne pas revenir en politique, il n'est pas exclu que le conseiller national Baptiste Hurni se lance. Aucune femme, en revanche, ne se profile à l'horizon.

Dans le canton de Vaud, Roger Nordmann peut s'attendre à avoir un concurrent de poids, Pierre-Yves Maillard. Le président de l'Union syndicale suisse, ancien conseiller d'Etat, dit "ne pas fermer" la porte à cette candidature, mais souligne qu'il s'agit de se décider de manière collective. Il précise qu'il faut attendre les élections cantonales pour prendre la température.

Deux modes d'élection différents

Il faut aussi relever que la relation PS-Verts n'est pas tout à fait la même dans les deux cantons. Le mode d'élection est différent, ce qui change l'enjeu.

Dans le canton de Vaud, les candidats sont élus au système majoritaire, alors que le système proportionnel s'applique dans le canton de Neuchâtel. Cela signifie que la gauche vaudoise peut viser deux sièges aux Etats, comme cela a été le cas un certain nombre d'années. A Neuchâtel, les forces politiques actuelles rendent ce cas de figure pratiquement impossible: le PLR n'est pas prêt de perdre son siège et la gauche devra donc se partager le second.

Deborah Sohlbank/oang

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