Valais, Fribourg, Vaud: fin du masque pour les écoliers de moins de 12 ans dès lundi
Les mesures canton par canton
VALAIS
Le masque ne sera plus obligatoire dès le lundi 31 janvier dans les écoles primaires valaisannes, a annoncé jeudi Christophe Darbellay. Les élèves du secondaire suivront une semaine plus tard. Une décision prise vu la situation "sous contrôle" aux soins intensifs.
Dans un communiqué, le canton précise encore que les enseignants devront, eux, "continuer de porter le masque en tout temps afin de limiter les contaminations pouvant empêcher l'enseignement en présentiel". Dès le 31 janvier également, les camps sportifs ou les sorties culturelles avec nuitées seront à nouveau possibles et les cours d'éducation physique "se dérouleront sans masque pour les élèves de l'ensemble de la scolarité obligatoire".
FRIBOURG
Le canton de Fribourg abandonnera l'obligation de porter le masque à l'école en deux étapes. Les élèves de l’école primaire ne seront plus tenus de l'arborer dès lundi, alors que ceux du cycle d'orientation devront attendre le 14 février.
Les camps de ski et les autres activités avec nuitées sont autorisés pour leur part depuis le 10 janvier, rappelle la Direction de l'instruction publique (DICS). Si la participation des élèves a été rendue facultative en raison de la pandémie, la présentation d’un test PCR négatif avant le début du camp est obligatoire.
Les tests PCR salivaires proposés aux participants des camps de ski dans le cadre scolaire sont maintenus ces prochains mois. La réalisation des tests de flambée dans les classes se poursuivra jusqu'aux vacances de Carnaval, soit le 25 février. Au-delà, ils s’arrêteront, précise le communiqué.
VAUD
A l'instar d'autres cantons, le masque ne sera plus obligatoire dès lundi prochain dans les écoles primaires vaudoises, a annoncé jeudi la conseillère d'Etat en charge de la Formation Cesla Amarelle. Les élèves du secondaire suivront le 19 février. Les camps scolaires sont à nouveau autorisés dès le 7 février, tout comme les cours de natation.
Dès lundi prochain 31 janvier, le port du masque ne sera plus obligatoire dans les classes de 5 à 8P (primaire) pour les élèves. Pareil dès le 19 février, donc au moment des vacances de neige, pour les élèves de 9 à 11P (secondaire I). Cette levée concerne aussi les cours de sport et de chant.
Le masque reste en revanche obligatoire pour les enseignants et tout adulte travaillant ou visitant un établissement scolaire.
GENÈVE
A Genève, le masque ne sera plus obligatoire pour les élèves à l'école primaire et au cycle d'orientation à partir du lundi 21 février, soit au retour des vacances. Le canton met également fin aux recommandations de dépistage et des autotests dans les écoles et les crèches.
Les camps avec nuitées en Suisse sont également autorisés à partir du 21 février. Dès le début de leur entrée en vigueur, il était précisé que les mesures ne dureraient que le temps strictement nécessaire, indiquent jeudi le Département de l'instruction publique (DIP) et le Département de la santé (DSPS) dans un communiqué. L'obligation du port du masque pour les plus petits avait suscité la colère de certains parents.
La rentrée marquera aussi l'arrêt des surveillances par classe et la fin de la communication aux directions d'établissement, aux enseignants et aux parents lors de la survenue de cas de Covid-19. Cet allègement concerne les crèches, les écoles primaires, le cycle d'orientation ainsi que le secondaire II. En cas d'infection au Covid-19, le retour à l'école se fera selon l'état général de l'enfant, sauf pour les jeunes du secondaire II.
"Nous allons travailler comme avec une grippe normale"
"Nous recommanderons désormais aux parents de tester leur enfant s'il est malade. Nous allons travailler comme pour une grippe normale", indiquait jeudi Christophe Darbellay dans La Matinale
Le conseiller d'Etat valaisan en charge de la Formation, qui estime qu'il s'agit "enfin d'une bonne nouvelle", justifie la décision en expliquant que le variant Omicron "est considéré comme plus contagieux, mais moins dangereux": "On peut donc lever les mesures."
Avant d'ajouter: "Les enfants doivent être les premiers à en bénéficier, car ils ont payé un lourd tribut à cette crise et ils ne sont pas les plus concernés par le Covid-19."
"La connaissance évolue"
Christophe Darbellay explique également que la situation aux soins intensifs est maintenant "sous contrôle". Le conseiller d'Etat reconnaît "qu'on peut être perdu" par rapport à la politique sanitaire menée pour lutter contre le Covid-19: "Mais il ne faut pas prendre les mots d'un médecin ou d'Alain Berset, qui a très bien géré la pandémie, à la lettre. Parce que la situation épidémiologique évolue. C'est la situation à l'hôpital qui dirige la gestion de cette crise."
Et de compléter: "Nous avons essayé de faire au mieux, mais la connaissance sur les variants évolue. Nous connaîtrons réellement le Covid-19 quand nous l'aurons complètement éradiqué."
Au-delà des écoles, Christophe Darbellay espère que les mesures sanitaires pourront être levées "le plus rapidement possible": "Dans l'économie, ce qui est important, c'est de quoi demain sera fait et travailler. Ce ne sont pas seulement les aides de l'Etat."
Selon lui, il faut "continuer à faire confiance à ceux qui ont consacré leur vie à la médecine": "Ce n'est pas les 'docteurs Facebook', mais les épidémiologues et les virologues, qui connaissent cette situation, qui nous ont guidés jusqu'à maintenant."
Propos recueillis par Romaine Morard
Adaptation web: Valentin Jordil
Une décision saluée
Du côté des parents d'élèves, beaucoup voient la fin de l'obligation de porter le masque d'un bon oeil. La secrétaire générale de l'Association vaudoise des parents d'élèves Christine Müller estime que cette mesure ne se justifie plus.
"On serait effectivement très contents et très favorables à ce que cette mesure soit levée, non seulement pour les plus petits, mais aussi idéalement pour les plus grands, qui portent le masque à l'école depuis longtemps", a-t-elle déclaré dans La Matinale. "On peine vraiment de plus en plus à comprendre l'utilité de cette mesure", ajoute-t-elle, faisant référence au nombre croissant d'enfants vaccinés ou guéris et à la situation stable ou qui s'améliore dans les hôpitaux.
L'abandon du masque réjouit aussi au niveau pédagogique, comme l'a confirmé le coprésident du syndicat des enseignants francophones de Berne Peter Gasser. "C'est quand même difficile et pénible pour les élèves, en particulier les petits, de constamment porter ces masques. Et nous savons très bien qu'on profite beaucoup moins de tout ce qui fait partie du langage non verbal. La communication avec nos élèves est plus distante. En ce sens, l'abandon de ces mesures sera particulièrement salué", a-t-il témoigné.