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Le GHB circule bel et bien mais reste rare en Suisse romande

Du GHB a été détecté dans quatre échantillons sur 800 lors de l'étude. [Keystone - Regina Kühne]
Le CHUV présente une étude sur les chiffres des agressions au GHB dans le canton de Vaud / Le 12h30 / 1 min. / le 9 mars 2022
Une étude publiée mercredi à Lausanne montre que du GHB circule bel et bien en Suisse romande. Cette drogue reste rare, mais elle apparaît tout de même dans une poignée des échantillons prélevés.

Première du genre en Suisse, cette étude consacrée au GHB a été réalisée à la demande du Conseil d'Etat vaudois. Elle a été menée en 2021 par le Centre universitaire romand de médecine légale (CURML), à Lausanne.

Sur plus de 800 échantillons, dont 60 prélevés suite à des agressions sexuelles, quatre ont révélé des traces de GHB. Cela ne signifie pas pourtant qu'il s'agit de cas isolés, car le GHB devient très vite indétectable dans le sang. Passé un délai de 12 heures, il n'en reste plus aucune trace dans l'organisme.

Un seul positif après un cas d'agression

Parmi les 60 prélèvements réalisés lors de cas d'agressions sexuelles, un seul s'est avéré positif. Mais la moitié des victimes présumées ont fait leur prélèvement trop tard pour pouvoir détecter la drogue. Et il n’est donc pas possible d’estimer le nombre de cas qui échappent à l’analyse.

En revanche, dans plus de la moitié des cas d'agressions sexuelles, les analyses ont détecté la présence d'autres substances agissant sur le système nerveux central. L'alcool figure en tête de liste, suivi du cannabis, des benzodiazépines et de la cocaïne.

Protocole spécifique au CHUV

Le service des urgences du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) a mis en place un protocole spécifique de prise en charge pour les personnes qui craignent d'avoir été victimes de soumission chimique. Et, désormais, le GHB sera systématiquement recherché.

Le CHUV encourage celles et ceux qui suspectent d'en avoir pris à leur insu à se rendre à l'hôpital le plus rapidement possible.

Malika Scialom/oang

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