Le premier lactarium romand recueille et traite le précieux lait maternel de donneuses
Stéphanie Leclerc, infirmière de 34 ans, fait partie de la vingtaine de mamans qui se sont annoncées pour donner leur lait. Elle se dit fière de pouvoir permettre à des enfants dans le besoin de recevoir du lait maternel.
Elle est accompagnée à domicile par une spécialiste de l'allaitement. Un procédé parfaitement encadré, où le risque zéro est visé. Comme le don de sang, le don de lait est un acte de pure générosité qui n'est pas rémunéré.
La néonatologie du CHUV prend en charge, chaque année, environ 900 nouveaux-nés vaudois et romands. "Le but est de pouvoir donner la meilleure alternative au lait maternel à des enfants à risque dans le besoin", a expliqué mercredi dans le 19h30 Céline Fischer-Fumeaux, médecin-cadre en néoonatologie du CHUV. Un besoin estimé à environ 300 litres de lait chaque année.
Trente litres par mois
Depuis le 10 mai, plusieurs nouveaux-nés hospitalisés dans le Service de néonatologie, centre de référence pour les grands prématurés, ont déjà pu bénéficier des services du lactarium. Pour l'heure, il est destiné en priorité aux nourrissons du canton de Vaud hospitalisés au CHUV, ainsi qu'à ceux des hôpitaux partenaires romands. Après une période de déploiement, ces critères pourront être élargis.
La banque du lait prévoit d'augmenter graduellement sa production pour atteindre une trentaine de litres par mois. Cette quantité sera adaptée en fonction des besoins des nouveaux-nés à risque qui ont des indications prioritaires. Ces derniers représentent environ 25% des quelque 900 bébés admis chaque année dans le Service de néonatologie, précise le CHUV.
>> Plus d'informations : Le CHUV ouvre la première banque de lait maternel en Suisse romande
Lorence Milasevic