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Les polices vigilantes après de nouvelles suspicions d’attaques au GHB et par piqûres

Face aux suspicions d'attaques au GHB et par piqûres lors de soirées, des polices romandes appellent à la vigilance.
Face aux suspicions d'attaques au GHB et par piqûres lors de soirées, des polices romandes appellent à la vigilance. / 19h30 / 2 min. / le 28 mai 2022
Ces dernières semaines, plusieurs cas suspects de possibles intoxications au GHB et d'attaques par piqûres lors de soirées festives ont été signalés, notamment à Lausanne et Neuchâtel. Les polices concernées appellent à la vigilance.

Depuis l'automne dernier, plusieurs cas suspects d'intoxication au GHB, avec ou sans seringue, ont fait parler d'eux. Mais selon les polices cantonales, les tests réalisés n'ont révélé aucune trace de la drogue dite du violeur.

Samedi dernier, à Neuchâtel, une fête d'étudiants et d'étudiantes de l'université, qui réunissait quelque 500 jeunes fêtards, a nécessité une intervention de la police, avertie de possibles intoxications au GHB. Sept jeunes femmes se sont senties mal et présentaient les mêmes symptômes: maux de ventre importants, vomissements, difficultés d'élocution et température corporelle basse. Toutefois, faute de dépistage positif et d'agression avérée, aucune procédure n'a été entamée.

>> Lire aussi : Une suspicion d'intoxications au GHB à Neuchâtel montre la difficulté à le détecter

Des cas mystérieux de piqûres

Dans ces conditions, les enquêteurs focalisent surtout leur attention sur la multiplication des cas mystérieux de piqûres, sans forcément de lien avec le GHB.

"Ces dernières semaines, nous avons eu des indications de jeunes qui rentraient de soirée et disaient s'être fait piquer. Aujourd'hui, on ne parle même pas d'injection, on parle juste de piqûre. Il faut vraiment qu'on investigue les faits. Toujours est-il qu'on doit maintenant inviter ces victimes à venir à la police et à l'hôpital pour justement en savoir plus et pouvoir déterminer les meilleures mesures pour y faire face", souligne Sami Hafsi, chef de la police judiciaire neuchâteloise, samedi dans le 19h30.

Se rendre rapidement à l'hôpital en cas de soupçon, un message de prévention sur lequel insiste la police vaudoise et qui pourrait faire l’objet de campagnes de sensibilisation ailleurs en Suisse romande.

Les acteurs de la nuit sur le qui-vive

La menace est aussi prise au sérieux par les boîtes de nuit. "On anticipe à travers des fouilles qui sont beaucoup plus importantes que ce que l'on fait d'habitude. Mais pour l'instant, on n'a pas encore trouvé de personnes avec des seringues. Si tel devait être le cas, elles seraient dénoncées à la police", explique Thierry Wegmüller, président de l'association La Belle Nuit et propriétaire du D! Club à Lausanne.

Dans le monde de la nuit, de nouveaux gestes barrières ont fait leur apparition, comme les capotes à verre. Ces dernières empêchent que des clients soient drogués à leur insu avec du GHB.

Face au risque de se faire piquer dans la foule, d'autres précautions s'imposent. "C'est un truc qui me fait assez peur. Par réflexe, je garde ma veste, même si je sais que ça ne sert à rien, mais je la garde toujours sur moi", confie une jeune femme.

Et son amie de poursuivre: "Je pense que l'important, c'est qu'on reste un peu ensemble pour se protéger entre amis, parce que forcément, je pense que ça arrive dans des situations où les gens sont un peu seuls."

>> Réécouter l'interview dans Forum de Marc Augsburger, en charge de l’Unité de Toxicologie et de Chimie Forensiques du CURML :

Comment déceler les contaminations au GHB? (vidéo)
Comment déceler les contaminations au GHB? (vidéo) / Forum / 7 min. / le 24 mai 2022

Gabriel de Weck/jfe

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