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La CGN doit revoir son organisation pour faire face aux problèmes

Des personnes embarquent dans le bateau de la CGN pour naviguer sur le lac Léman. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
La CGN doit revoir son organisation pour faire face aux problèmes / Le Journal horaire / 24 sec. / le 19 août 2022
Malgré un record de passagers en juillet, la Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN) doit faire face à des problèmes d'effectifs et des ennuis techniques sur ses bateaux. Elle a lancé une analyse avec un cabinet spécialisé pour repenser son organisation.

Révélée vendredi par le quotidien 24 Heures, cette "analyse organisationnelle" a été initiée après que la Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN) a reçu un courrier alarmé, fin juin, du syndicat du personnel des transports SEV.

Le président du conseil d'administration de la CGN, Benoît Gaillard, précise qu'il ne s'agit pas d'un audit. "Nous ne cherchons pas à éclairer des faits passés par une enquête, mais au contraire à comprendre ce qui fonctionne bien et moins bien, pour améliorer notre organisation", a-t-il expliqué à l'agence Keystone-ATS.

Limitation provisoire des croisières privées

Le Savoie dera rester momentanément à quai. [CC-BY-SA - NAC]
Le Savoie dera rester momentanément à quai. [CC-BY-SA - NAC]

En attendant les résultats de cette analyse, prévus pour la fin de l'automne, la CGN a déjà pris des mesures. Elles consistent notamment à limiter les croisières privées jusqu'à la fin de l'année. "Nous honorons cependant les contrats signés", souligne Benoît Gaillard.

Il a aussi été décidé de ne plus utiliser temporairement le Savoie, qui est l'un des cinq bateaux à vapeur Belle Epoque de la CGN. Certaines liaisons entre Lausanne et Yvoire, en France, seront aussi supprimées le week-end. Ces deux mesures sont en vigueur jusqu'au 4 septembre.

Pour Benoît Gaillard, il y a plusieurs causes aux difficultés rencontrées actuellement par la CGN et aux tensions engendrées chez ses collaborateurs. Il cite notamment les absences liées au Covid-19, qui ont affecté la compagnie jusqu'au printemps.

Par ailleurs, depuis le début de la crise sanitaire, des engagements prévus ont dû être repoussés. "Nous avions de forts soutiens publics et une hausse du personnel à ce moment aurait été difficilement comprise", justifie le président du groupe.

Série d'avaries sur les bateaux Belle Epoque

Benoît Gaillard mentionne aussi la série de problèmes techniques survenus au sein de la flotte historique au cours des derniers mois (lire encadré). "Nous faisons naviguer des bateaux plus que centenaires", rappelle-t-il.

Dans cette ambiance, morose, la CGN a au moins de quoi se réjouir sur un point: le retour des passagers après la pandémie. Environ 364'000 personnes ont été transportées en juillet sur les courses régulières, contre 352'000 pour la même période en 2019.

>> Lire : Les bateaux de la CGN ont battu tous les records de fréquentation en 2019

ats/oang

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Diverses avaries successives

Au printemps 2021, la CGN avait enfin pu récupérer le bateau “Italie”, qui était à l’arrêt depuis août 2019 à la suite de la rupture d’une roue à aubes. Mais peu après, le "Simplon” avait connu des problèmes au niveau de ses arbres de roues et avait dû être retiré du service durant tout l'été.

A fin juin dernier, et alors qu’il sortait d’une grande révision, le vapeur "La Suisse" a connu à son tour une avarie au large de Vevey (VD). Un joint d’alimentation de la chaudière du bateau amiral de la flotte Belle Epoque a cédé et un Navibus a dû être affrété pour ramener les passagers à terre.

Dernier incident en date, les passagers de la soirée "Mad Boat", croisière organisée par le club lausannois le 1er août sur le bateau "Lausanne", ont été débarqués à Pully plutôt qu'à Ouchy suite à une défectuosité du moteur. Le même bateau avait déjà été victime d'un incident technique début mai.