Des cours pour accepter, comprendre puis vaincre l'arachnophobie
La Suisse compte environ un millier d'espèces d'araignées et des millions de personnes arachnophobes. Mais il est possible de surmonter cette angoisse en suivant des cours, à l'exemple de ceux qui sont proposés à Aquatis sur les hauts de Lausanne.
Elles ont huit pattes, six à huit yeux, et il en existe entre 960 et plus de 1020 espèces en Suisse selon les derniers chiffres. Toutes ces araignées sont venimeuses, mais elles ne présentent aucun danger réel pour l'être humain. Les experts estiment que seules les morsures de 20 à 30 espèces peuvent provoquer des symptômes tels que des douleurs ou des démangeaisons.
De nombreuses personnes souffrent pourtant d'une peur panique de ces petites bêtes. Mais l'arachnophobie se soigne et même se guérit. Les cours proposés par Aquatis, sur les hauts de Lausanne ("Gestion des peurs, arachnophobie, herpétophobie, batracophobie etc), ont du reste tellement de succès qu'ils sont complets jusqu'à la fin de l'année.
"Je suis complètement pétrifiée"
"Je peux faire un face-à-face avec une araignée pendant une heure, je suis complètement pétrifiée", témoigne une participante dans le 19h30 de la RTS. "J'ai un spray spécial qui va à trois mètres et je les tue à distance", explique une autre.
"Laissez-vous aller. Il y aura des cris, des larmes de peur, de joie, il y aura un peu de tout", leur lance le directeur de l'aquarium-vivarium en ouverture de la séance. Et la première étape est d'apprendre à relativiser la menace. "Il y a trois-quatre mecs bourrés qui vous marchent contre, qui vous harcèlent, mais vous avez appris à gérer cette situation", illustre Michel Ansermet. "Et après, vous arrivez à la maison, il y a cette petite araignée sur le mur et vous ne gérez pas".
Apprendre à connaître et à gérer
La sensibilisation se fait pas à pas. "Notre approche se concentre uniquement sur la connaissance des animaux et sur la gestion de la situation", explique Aquatis sur son site. "Avoir des peurs n’est pas une maladie. La peur est souvent liée à la non-connaissance de ce que nous devons affronter". Il faut donc "connaître pour approcher, approcher pour toucher, toucher pour protéger".
"Il faut l'approcher gentiment, mais je vais la toucher!", s'enhardit une participante. Et l'impensable se réalise: "Je ne pensais pas que j'allais pouvoir toucher une araignée et même en prendre une sur moi", se félicite une autre.
Cela fait plus de 30 ans que Michel Ansermet, ancien directeur du Vivarium de Lausanne, exerce la désensibilisation. Ses cours ont un taux de réussite de 99%, assure Aquatis.
oang avec Katia Hess
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