Dans la nuit de jeudi à vendredi, des malfrats ont fait exploser un bancomat à Belfaux (FR), avant de prendre la fuite en voiture. Le même scénario s'était produit le 2 février à Bière (VD).
En Valais, la hausse de ce type de braquages a poussé la banque Raiffeisen à désactiver les bancomats dans plusieurs localités. C'est le cas à Vernayaz, où il s'agissait du seul disponible dans la commune. La population est donc privée d'argent liquide en attendant l’installation d’appareils plus sécurisés.
Risque pour l'intégrité des personnes
Les malfaiteurs n’hésitent plus à utiliser des moyens lourds. L’année dernière, 56 appareils ont été attaqués en Suisse, dont 20 à l’explosif. Ce mode opératoire est dix fois plus utilisé qu’il y a cinq ans, de quoi inquiéter la police fédérale (Fedpol).
"C’est un risque non seulement matériel, mais pour la vie et l’intégrité des personnes (…) qui habitent dans ces immeubles ou qui sont de passage dans les lieux où les attaques ont été faites", explique le porte-parole de Fedpol Imane Rekkas.
Fedpol a donc mis en garde les établissements bancaires et leur recommande de ne plus installer de bancomats dans les bâtiments habités.
La prévention désormais plus performante
Depuis l’année dernière, policiers valaisans et banquiers se rencontrent par ailleurs régulièrement avec l’objectif de dissuader ces bandes organisées venues de l’étranger.
"Du côté de la Police cantonale, on a affiné encore l’exploitation du renseignement, ce qui nous permet de placer nos patrouilles de manière préventive aux bonnes heures et aux bons endroits", souligne son porte-parole Stève Léger. "Et c’est vrai qu’aujourd'hui, s’attaquer à un bancomat en Valais est moins attrayant et plus risqué".
Certaines banques ont aussi décidé de fermer leurs bancomats durant la nuit, mais aucune n’a souhaité s’exprimer à la RTS. En Valais, Raiffeisen promet de renforcer sa sécurité et rouvrira l’ensemble de ses appareils au mois de mai.
Jean-Marc Heuberger/Romain Boisset/oang