Les commerces de proximité n'ont pas besoin de culminer à 1000 mètres d'altitude ou d'être perchés dans les Alpes pour être en danger.
Les difficultés commencent dans les régions où la densité de la population est la plus faible, car les magasins ont de la peine à atteindre le seuil critique de 500'000 francs de chiffre d'affaires par an.
Multiplier les services
Territoire de petites communes morcelées, le Valais connaît bien la problématique. Un nouveau groupe régional, appelé les Commerces valaisans de proximité, en a fait son cœur de métier. Il regroupe désormais les magasins Edelweiss Market et 13* PAM, ainsi que des stations services.
De 17 magasins en 2015, il est passé à 61. "Notre stratégie consiste à concentrer un maximum de services dans ces points de vente pour améliorer la fréquentation des magasins. Le premier objectif du commerce de proximité est la rentabilité. Passé ce palier, on peut travailler sur d'autres axes de développement", explique Albert Asanovic, membre de la direction générale du groupe des Commerces Valaisans de proximité, jeudi dans La Matinale de la RTS.
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Miser sur la numérisation
Mais des solutions existent. La commune valaisanne de Noble-Contrée propose une "aide à fonds perdu" afin de participer au paiement des loyers de ces commerces de proximité. "Ce n'est jamais une solution quand l'Etat doit palier l'activité économique, mais nous estimons qu'il s'agit d'un service à la population. Il faut savoir sortir le porte-monnaie pour maintenir des services et augmenter la qualité de vie de nos villages", indique le président de la commune Stéphane Ganzer.
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La création de coopératives d'habitants ou encore le financement à fonds perdu d'organisations, telles que l'Aide suisse à la montagne, sont d'autres moyens de maintenir ces magasins.
Mais pour Ivo Torelli, membre de la direction de la fondation, l'avenir se trouve également dans la technologie: "A Cerniat, dans le canton de Fribourg, le magasin est petit, il fait moins d'un demi-million de chiffre d'affaires. Par contre, il est ouvert 24 heures sur 24. Les clients peuvent y entrer grâce à une carte. Ainsi, les frais sont très bas."
De plus en plus d'épiceries se mettent à la digitalisation par la force des choses.
Diana-Alice Ramsauer/vajo