L'inflation touche tout le monde, les fonctionnaires aussi. C'est ainsi que les syndicats justifient leurs revendications. A Fribourg et à Genève, ils réclament pas moins de 5% de hausse de salaire pour faire face au renchérissement du coût de la vie.
Selon Geneviève Preti, présidente du Cartel intersyndical de la fonction publique genevoise, cette hausse est réclamée pour compenser les années où les salaires de la fonction publique n'ont pas évolué. Sans compter que les rémunérations réelles ont baissé, selon la militante syndicale.
Des augmentations octroyées
Des indexations sont tout de même proposées: 1% à Genève et 1,4% à Fribourg. Mais ce n'est pas assez, selon les syndicats, qui rappellent que le canton de Neuchâtel ou la Ville de Genève augmenteront eux leurs fonctionnaires de plus de 2%. Dans le canton de Vaud, le Conseil d'Etat a octroyé l'indexation à l'indice des prix à la consommation, soit 1,7%. Le grouvernement avait déjà accordé au printemps dernier une hausse de 0,2%, dès janvier 2024, afin de lutter contre la vie chère.
Que ce soit à Genève ou à Fribourg, ce geste de l'Etat est perçu comme un premier pas et non une fin en soi. Les mobilisations d'aujourd'hui seront décisives pour établir un rapport de force.
Manifestations et grève prévues
A Fribourg, le rassemblement a attiré quelque 200 personnes sur l'emblématique place Georges-Python. Il s'est tenu en fin d'après-midi sous une pluie et un vent qui auront certainement découragé certains salariés de se déplacer, a indiqué Gaétan Zurkinden, secrétaire régional du Syndicat des services publics (SSP).
A Genève, après la demi-journée de grève de mardi, les fonctionnaires genevois ont voté un nouveau débrayage pour le jeudi 23 novembre, avec un rassemblement prévu devant l'Hôtel-de-Ville où se tiendra une session du Grand Conseil. Un peu moins d'un millier d'employés de la fonction publique ont défilé dans les rues de la Cité de Calvin.
Mohamed Musadak/lan