"D'ici à 2030, Tokyo souhaite réduire les émissions de CO2 de moitié, et atteindre la neutralité carbone en 2050", explique le directeur de la section construction des installations portuaires de Tokyo Akihiro Haneda, vendredi dans le 19h30 de la RTS.
Pour y parvenir, le port nippon s'intéresse au bateau du futur "zéro émission carbone" de MobyFly. Grâce à des hydrofoils, qui éliminent tous les frottements avec l'eau et la traînée, le navire valaisan 100% électrique économise 70% d'énergie par rapport aux bateaux classiques.
Ce n'est pas un hasard, puisque son prototype - qui peut atteindre une vitesse de 74 km/h et dont l'autonomie pour une seule charge est de 125 kilomètres - a gagné le prix de l'innovation à Osaka.
Plus de 2,1 milliards de personnes
"Le transport de passagers par bateau représente déjà plus de 2,1 milliards de personnes chaque année, souligne Sue Putallaz, CEO et cofondatrice de MobyFly. Ce n'est donc pas un petit impact."
La prochaine étape pour MobyFly est de faire fonctionner son bateau à l'hydrogène. La délégation japonaise s'est donc aussi rendue au barrage de Schiffenen (FR), où Groupe E, partenaire de MobyFly, possède une unité de production. "Nous avons de l'énergie renouvelable pour produire de l'hydrogène vert", explique Laurent Ducrest, responsable exploitation thermique et environnement chez Groupe E.
Et d'ajouter: "Nous avons beaucoup à apprendre des Japonais qui sont très en avance au niveau de la décarbonisation, de la mobilité... Ils ont des objectifs très ambitieux."
MobyFly, qui propose trois modèles d'une capacité de 12 à 350 passagers, va prochainement livrer un premier bateau à Tahiti, pour l'île de Bora-Bora.
Sujet TV: Carine Regidor
Adaptation web: vajo