"Génie suisse sur la route", l'opération spéciale Fédérales de l'Actu radio RTS, a débuté le 29 août. Jusqu'au 6 septembre, la rédaction sillonne la Suisse romande pour mettre en lumière sa pluralité, aller à la rencontre de la population, découvrir de nouveaux acteurs et, bien sûr, aborder les enjeux politiques à deux mois des élections fédérales.
"Génie suisse sur la route", à la rencontre des électeurs romands
6 septembre: Etape 7, Porrentruy (JU)
Porrentruy en bref
Centre économique de l'Ajoie, Porrentruy abrite de nombreuses entreprises actives dans les domaines de la construction, de la mécanique ou de l'horlogerie, les succursales des principales banques du pays ainsi que le lycée cantonal.
La commune se flatte de faire partie depuis 2017 des plus beaux villages de Suisse. Elle se félicite également de son réseau de transports, en particulier avec l'ouverture de l'A16 (Transjurane) sur le réseau autoroutier européen, et de l’accès au TGV Rhin-Rhône qui la relie à Paris en moins de trois heures.
Troisième commune du canton du Jura avec près de 6700 habitants, Porrentruy doit faire face à une diminution de sa population. La vieille ville, en particulier, est confrontée à une désaffection qui se traduit par des vitrines en berne, des logements vides, des bâtiments en attente de rénovation...
Les initiatives se multiplient depuis plusieurs années pour tenter de redynamiser le centre. Les acteurs locaux misent aussi sur les nouvelles contraintes en matière d’aménagement du territoire, par exemple l’absence à venir de nouvelles zones à bâtir, pour faire revenir les investissements dans la vieille ville.
Aux dernières élections fédérales de 2015, le PDC avait récolté plus de 30% des voix, devant le PLR (25,2%) et le PS (24,4%). Un taux de participation de 56,5% avait été enregistré à Porrentruy, supérieur à la moyenne cantonale (54,27). Ce score élevé avait été expliqué par le fait que les Jurassiens étaient aussi appelés aux urnes pour les élections cantonales.
Le grand débat Forum à Porrentruy
Les relations Suisse-UE, tout remettre à plat?
Depuis la place des Malvoisins, à Porrentruy, Forum aborde les relations de la Suisse avec l’Union européenne. Avec Thomas Schaffter (PCS/JU), Anne Froidevaux (PDC/JU), Blaise Carron (PS/VS), Isabelle Moret (PLR/VD) et Jean-François Rime (UDC/FR).
Relations Suisse-UE
L'identité transfrontalière en question
Pour Pascale Brenet et Marcel Schiess, de La Chaux-de-Fonds et de Besançon, du Forum Transfrontalier Arc Jurassien, l’identité transfrontalière se construit très fortement dans cette région.
Qualité de vie
Porrentruy, une ville où il fait bon vivre
"Porrentruy, c'est comme un six au loto", affirme dans le 12h30 le musicien et ancien hockeyeur Kiki Crétin, louant une ville où il fait bon vivre. Une opinion partagée par le dessinateur Pitch Comment, loin de déplorer le déclin démographique qui frappe la ville. "Moins on est nombreux, mieux on est", dit-il.
Zoom élections fédérales
Les enjeux dans le canton du Jura
Dans le Jura, il n'y a jamais eu autant de candidats que cette année pour les élections fédérales: 42 candidats pour quatre sièges, deux au National et deux aux Etats. Et pourtant, en termes de représentation partisane, peu de changements sont attendus. Il est en effet difficile voire impossible d'être élu à Berne si on n'appartient pas au PS ou au PDC.
Dans la course au Conseil des Etats, la voie est tracée pour l'actuel ministre des Finances et vice-président du PDC Suisse Charles Juillard et l'ancienne ministre de la Formation, la socialiste Elisabeth Baume-Schneider. L'UDC et les Verts ne devraient pas être en mesure de devancer ces deux poids lourds.
Pour le Conseil national, l'élection s'annonce plus ouverte. Les deux élus actuels - Jean-Paul Gschwind (PDC) et Pierre-Alain Fridez (PS) - pourraient bénéficier de la prime au sortant. Mais une partie de l'électorat pourrait privilégier leurs colistiers plus jeunes, la démocrate-chrétienne Anne Froidevaux et le socialiste Loïc Dobler, loin d'être des novices en politique cantonale.
Rencontre avec le maire de la commune
Gabriel Voirol, maire de Porrentruy
"Ici on m'appelle Monsieur le maire, mais je préfère encore quand on m'appelle Gaby. Parce que c'est vrai que la convivialité est une chose importante dans la région et dans la culture jurassienne", explique le maire de Porrentruy Gabriel Voirol à Karine Vasarino.
Dans l'émission Forum, Gabriel Voirol a évoqué la problématique des frontaliers. Il a admis que cette pendularité créait certaines difficultés: "En termes de mobilité, il y a encore beaucoup de choses à faire pour améliorer les choses."
Mais, a-t-il précisé, cette main-d'oeuvre est nécessaire: "Sans elle, nous ne pourrions pas faire face aux défis qui se présentent."
L'invité de La Matinale
Simon Sim's Seiler, rappeur
"Je suis attaché à cette ville, mais je n'y suis pas né. J'ai été adopté par Porrentruy quand j'avais dix ans et quelques. C'est finalement un bel exemple d'intégration", affirme Simon Seiler, alias Sim's, invité de La Matinale.
"J'ai envie de parler aux gens d'où qu'ils soient", explique le rappeur bruntrutain. "Faire quelque chose en circuit fermé qui parlerait du Jura aux Jurassiens, c'est pas mon truc. (...) Et les thèmes que j'aborde, en général, ne sont pas très liés à la région, mais plutôt à mon âge ou à la vie en général", poursuit Sim's.
Le regard de Recrosio
Frédéric Recrosio à Porrentruy
"Un humoriste émérite se reconnaît à ce qu'il ne fait pas de jeu de mots avec Porrentruy. Porrentruy est une ville qui se situe aux confins de la Suisse et touche du coude ce qu'on appelle l'"étranger". Dans sa dernière lettre à son petit garçon, Frédéric Recrosio évoque notre rapport aux étrangers et aux frontaliers.
Et le regard décalé de Frédéric Recrosio sur Porrentruy dans le 12h30:
La chronique Alter Eco
Une fiscalité unique en Suisse pour attirer les startups dans le Jura
Le Jura souhaite attirer les nouvelles entreprises innovantes en leur octroyant des conditions fiscales alléchantes. Très bon dans la microtechnique, le canton veut promouvoir le lancement ou l'installation de start-up sur son sol grâce à ce statut fiscal unique en Suisse.
Reportage à Porrentruy
Quelle vieille ville pour la cité bruntrutaine?
Troisième commune du canton avec 6700 habitants, Porrentruy voit sa population stagner depuis une dizaine d'années. Depuis 2016, on remarque même une baisse du nombre d'habitants. La ville aurait pourtant la capacité d'absorber 1000 habitants supplémentaires.
Si elle souffre un peu au niveau industriel, c'est surtout son centre historique qui est aujourd'hui au centre des préoccupations. Cela fait des années que les autorités, les habitants et les commerçants tentent de la redynamiser.
5 septembre: Etape 6, Tavannes (BE)
Tavannes en bref
Nichée dans le haut de la vallée du même nom, entre Bienne et Moutier, Tavannes compte environ 3600 habitants. Une grande partie du village est sortie de terre à la fin du 19e et au début du 20e siècle, avec l'essor industriel fulgurant d'une entreprise en particulier: Tavannes Watch.
Véritable fleuron de l'horlogerie, la firme fondée en
1891 était aux alentours de 1940 la quatrième plus grande manufacture au monde avec 2000 employés. Elle pouvait produire jusqu'à 4000 montres par jour pour différentes marques. A partir du milieu des années 1960, l'activité a progressivement décliné jusqu'à ce que la prestigieuse maison soit reléguée au passé.
Au fil des ans, la commune a peu à peu perdu de sa vitalité. Mais des efforts sont mis en oeuvre pour lui donner un second souffle, notamment en valorisant touristiquement ce patrimoine. Un entrepreneur a par ailleurs racheté la marque Tavannes Watch il y a une dizaine d’années et tente de la faire renaître.
Aux dernières élections au Conseil national en 2015, l'UDC est arrivée nettement en tête avec plus d'un tiers des suffrages (36%), devant le PS (27,6%). Les autres partis ont réalisé des scores bien moindres. Tavannes a enregistré l'un des taux de participation les plus faibles du pays, à 34,3% (contre un taux de participation cantonal de plus de 49%).
Le grand débat Forum à Tavannes
Retraites: une bombe à retardement?
Depuis la Place de la gare à Tavannes, Forum a abordé le thème des retraites. Avec Christine Bühler (PBD/BE), Martine Docourt (PS/NE), Manfred Bühler (UDC/BE), Olivier Français (PLR/VD) et Carole Furrer (PDC/VS) * .
* contrairement à la mention GE dans la vidéo, Carole Furrrer est bien candidate démocrate-chrétienne en Valais
Prévoyance vieillesse
"Oui, les retraites représentent une bombe à retardement"
Pour Jean-François Wälchli, président de l'association des enseignants retraités du syndicat des enseignants francophones du Jura bernois, une solution serait un barème fiscal pour les personnes à la retraite.
Culture et identité
"Ici, on sanctionne le succès"
Les deux invités du 12h30, habitants de la région, ont tenu à défendre l'image du Jura bernois. Nicolas Steullet, membre du Forum Culture, s'est exprimé sur les différents projets culturels en cours ou à venir.
Quant à François Vorpe, à la tête d’une entreprise de pompes funèbres, a dit observer un manque de fierté dans la région: "Ici, on sanctionne le succès alors qu'on devrait plutôt s'en réjouir."
Zoom élections fédérales
Les enjeux dans le canton de Berne
Cette année, le canton de Berne perdra un siège au Conseil national, pour des raisons démographiques. Sa représentation n’en comptera donc plus que 24. Or, le Jura bernois peine à s’affirmer sous la Coupole fédérale. Au National, il ne peut qu'espérer qu'un seul des 24 sièges, alors que les francophones représentent 10% de la population.
Unique représentant francophone du canton de Berne sous la Coupole, l'UDC Manfred Bühler semble bien parti pour être réélu. Il bénéficie d'un bon bilan de législature et s'est montré présent dans les médias romands.
Toutefois, le maire de Cortébert n'a pas profité de la même couverture médiatique outre-Sarine. Mais, pour se faire réélire, Manfred Bühler aura besoin du soutien des Alémaniques.
L'invité de la Matinale
Frédéric Guerne, fondateur de Digger, une entreprise de déminage
Invité de La Matinale, Frédéric Guerne explique pourquoi il a décidé d'implanter sa fondation, spécialisée dans le déminage, dans le Jura bernois.
"Cette région est un berceau de technologie. Celle-ci n'est pas uniquement présente dans les montres, elle est vraiment dans les tripes des gens. Il y a une densité d'écoles techniques qui est énorme par rapport à la population."
Bosnie, Cambodge ou Syrie, Digger a déployé ses activités dans de nombreux pays en guerre. "On estime à 60 le nombre de pays pollués par les mines, dont une cinquantaine ayant généré des victimes l'an dernier", rapporte Frédéric Guerne. Et de préciser: "En 2017, on a dénombré plus de 7000 victimes, dont 80% à 90% étaient des civils et dont la moitié était des enfants."
Reportage à Tavannes
Un passé industriel méconnu
Quel rapport entre le roi d'Angleterre Edouard VIII et Tavannes? En 1928, celui qui n’est encore que Prince de Galles commande une montre à Tavannes Watch Co, une montre qui lui permette de jouer au golf sans être encombré par un bracelet au poignet. L’entreprise lui crée une ceinture avec une montre intégrée.
Elle invente également la première montre-bracelet étanche au monde, ainsi que la Reverso. La société a vendu 30 à 35 millions montres dans le monde, jusqu'en 1966, année de sa fermeture. Relancée il y a 10 ans, Tavannes Watch Co tente de faire renaître l'industrie horlogère de la région.
Rencontre avec le maire de la commune
Fabien Vorpe, maire de Tavannes
"Je suis devenu maire de Tavannes un peu par la force des choses (...) Je ne vous cache pas qu'au début je n'étais pas très chaud." Dans "Sur les pas...", Fabien Vorpe se confie à Karine Vasarino.
Interrogé plus tard dans l’émission Forum, le maire de Tavannes a évoqué la situation économique de sa commune et son identité. Il a également abordé la question des retraités, qu’il qualifie de défi: "On manque d’appartements adapté et à loyers modérés", s’est inquiété Fabien Vorpe.
La chronique Alter Eco
Les champions cachés de l'économie
Le Jura bernois fourmille d’entreprises, leaders mondiaux, dans leur secteur de niche. Pourtant, elles restent méconnues. Dans sa chronique, Frédéric Mamais en présente quelques-unes.
Le regard de Recrosio
Frédéric Recrosio à Tavannes
"Tavannes est emblématique d'une certaine Suisse, avec son succès discret, puisque l'on trouve des petits bouts de Tavannes dans beaucoup de montres en circulation, sans que personne ne s'en vante." A Tavannes, Frédéric Recrosio parle d'industrie horlogère dans la "lettre à son petit garçon".
Et le regard décalé de Frédéric Recrosio sur Tavannes dans le 12h30:
4 septembre: Etape 5, Val-de-Ruz (NE)
Val-de-Ruz en bref
En 2013, la fusion de 15 communes de l'ancien district neuchâtelois du Val-de-Ruz a donné naissance à la commune de Val-de-Ruz, dont le siège se trouve à Cernier. Il s’agissait alors de l'une des plus importantes fusions à l'échelle du pays, impliquant plus de 15'000 personnes.
Situé entre les deux pôles urbains du canton, Val-de-Ruz présente dans l’ensemble un visage rural mais ses différents villages se sont développés ces dernières années. Alors que toutes les villes et régions neuchâteloises ont perdu des habitants l’an passé, Val-de-Ruz a été la seule à en gagner.
Après le refus par les citoyens d'une hausse d’impôts en juin 2018, la commune de Val-de-Ruz a décidé plusieurs coupes budgétaires impopulaires, comme l'abandon du Bibliobus, qui n’ont pas suffi à rééquilibrer ses finances pour 2019.
>> Lire : Cinq millions de déficit prévu en 2019 pour la commune de Val-de-Ruz (NE)
Une réorganisation scolaire a par ailleurs suscité une fronde de parents d’élèves. Avec l'arrêt des classes à deux niveaux, effectif depuis la rentrée 2019, environ 250 petits Vaudruziens des cycles 1 et 2 doivent désormais aller à l'école dans un autre village que le leur.
>> Lire : Des parents fâchés par la réorganisation de l'école à Val-de-Ruz
Sur le plan politique, le PLR est arrivé en première position aux dernières élections fédérales en 2015 avec plus de 27% des voix, suivi de l'UDC (23,4%) et du PS (près de 22%). La participation avait légèrement dépassé la moyenne cantonale (42,3%), en s'élevant à 43,5%.
Le grand débat Forum à Cernier
Baisse des chiffres de l’asile: peut-on parler de retour à la "normale"?
Depuis le parking de la rue de la République à Cernier, Forum a abordé le thème "immigration et intégration". Avec: Philippe Bauer (PLR/NE), Michaël Buffat (UDC/VD), Marianne Ebel (solidaritéS/NE), Delphine Klopfenstein (Verts/GE) et Lydia Schneider (PS/GE).
Les invités du 12h30
Valentin Reymond et MC Roger
Valentin Reymond, chef d’orchestre et directeur artistique des Jardins Musicaux, et David Charles alias MC Roger, musicien professionnel et rappeur parodique, répondaient à Yves Zahno dans le 12h30. Ils ont notamment évoqué leur attachement à la région neuchâteloise, et les interactions entre les mondes politique et culturel.
Intégration de migrants
Combattre l'isolement
Pour Laetitia Besomi, présidente et co-fondatrice de Mestissages - association, les principaux obstacles à l'intégration des migrants sont la peur, les doutes et le manque de confiance.
Zoom élections fédérales
Les enjeux dans le canton de Neuchâtel
Le canton de Neuchâtel enverra dans tous les cas de nouvelles têtes à Berne puisque seuls deux des six parlementaires neuchâtelois actuels se représentent. Il n'y a actuellement pas de femme mais cela devrait changer.
D'abord au Conseil des Etats: à droite, l'actuel conseiller national Philippe Bauer devrait l'emporter. A gauche, les socialistes présentent deux femmes, Martine Docourt et Silvia Locatelli, et un duel serré s'annonce.
Au Conseil national, le canton n'a que quatre sièges depuis 2015. Deux à gauche, deux à droite. Le POPiste du Locle Denis de la Reussille est le seul élu de la gauche radicale à Berne. Va-t-il le rester? L’autre siège de la gauche neuchâteloise devrait rester socialiste. Pour succéder à Jacques-André Maire, l’actuel chef du groupe au Grand Conseil, Baptiste Hurni se prépare depuis longtemps.
A droite, côté PLR, Philippe Bauer devrait logiquement revenir à l’un de ses colistiers: Damien Cottier ou Andreas Jurt par exemple. Reste un quatrième siège que tout le monde convoite, celui de l'UDC Raymond Clottu qui ne se représente pas.
Reportage à Val-de-Ruz
Tensions entre parents et autorités autour de l'accueil parascolaire
La problématique de la garde des enfants a fait beaucoup de bruit au Val-de-Ruz récemment. Au printemps dernier, les autorités cantonales ont fait fermer une structure d'accueil "clandestine" dans le village de Savagnier, provoquant un tollé chez les parents qui faisaient appel à cette "super maman de jour".
Aujourd'hui, ils ne sont toujours pas satisfaits. Du côté du canton de Neuchâtel on assume la fermeture de Savagnier, tout en reconnaissant à demi mot que c’était un peu brutal. La commune de Val-de-Ruz, elle, défend la qualité de ses propres structures.
L'invitée de la Matinale
Anne Challandes, présidente de l'Union suisse des paysannes et des femmes rurales
Invitée de la Matinale mercredi à Cernier, Anne Challandes a abordé les défis qui touchent les femmes paysannes. Elle a notamment expliqué qu'intégrer l'exploitation agricole de son mari revient à entrer dans un monde du travail invisible.
Et de citer des chiffres: "Sur les 45'000 femmes actives dans les exploitations agricoles en Suisse, 15% sont annoncées à l'AVS comme salariées, 15% sont annoncées à l'AVS comme indépendantes -donc elles ont une rémunération et cotisent. On en déduit que 70% sont annoncées comme travaillant, mais sans salaire et sans couverture sociale propre."
Le regard de Recrosio
Frédéric Recrosio à Cernier
"Les élections fédérales sont une sorte de grand concours entre des gens qui cherchent à intégrer un endroit où ils s'annulent les uns les autres; cet endroit s'appelle le Parlement." A Cernier, Frédéric Recrosio parle de politique fédérale dans la "lettre à son petit garçon".
Et le regard décalé de Frédéric Recrosio sur Cernier dans le 12h30:
Rencontre avec la présidente de commune
Anne-Christine Pellissier, présidente de Val-de-Ruz
Dans "Sur les pas...", la présidente de la commune de Val-de-Ruz Anne-Christine Pellissier a emmené Karine Vasarino à Engollon, à deux pas de Cernier, "un village où les maisons sont pour la plupart d'époque et ont gardé leur caractère rural".
Dans l'émission Forum, Anne-Christine Pellissier a assuré que, malgré la fusion de 16 communes, les villages de Val-de-Ruz maintenaient chacun leurs identités. "Les fusions de communes ont redéfini le paysage politique et permis d'aborder d'autres problématiques, en particulier celles des régions plus rurales du canton en regard des deux villes (Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, ndlr). C'est un changement d'équilibre, mais c'est un bon équilibre", a-t-elle expliqué.
La chronique Alter Eco
ETA, le "motoriste du temps"
Frédéric Mamaïs raconte l’histoire d’un acteur incontournable de l’industrie régionale, le groupe ETA, qui appartient au Swatch Group. Fondée près de Cernier, à Fontainemelon, la société fournit la majorité des mouvements et des ébauches de l’horlogerie suisse.
Toutes les étapes du périple
Les rendez-vous des émissions sur une carte
Les bus de "Génie suisse sur la route" vont faire étape dans 7 localités romandes. La rédaction propose, quotidiennement, trois heures d’émission en direct et en public depuis l’une de ces communes, la Matinale, le 12h30 et Forum étant en grande partie décentralisés.
Les rendez-vous des émissions (dates, lieux et invités) sont à retrouver ici:
3 septembre: Etape 4, Charmey (FR)
Charmey en bref
Située à une trentaine de kilomètres de Fribourg, à 900 mètres d’altitude, la commune Val-de-Charmey (fruit de la fusion, en 2014, des communes de Charmey et de Cerniat) est la plus étendue du canton (112 km2) mais compte moins de 2500 habitants.
L’inauguration de la première télécabine dans les années 1960 a permis au village de Charmey de faire un bond économique et touristique, porté par les sports d'hiver. Aujourd'hui, le manque d'enneigement force la station des Préalpes fribourgeoises à se réinventer. En mars dernier, la société des remontées mécaniques de Charmey a déposé le bilan après une longue saga.
Mais les remontées mécaniques vont renaître. Une nouvelle entité, la société TéléCharmey, a été créée le 21 août avec l'objectif d'ouvrir en décembre prochain. L'idée est de proposer un nouveau panel d’activités qui lui permettrait d’ouvrir les sites 280 jours par an.
>> Lire : Les remontées mécaniques de Charmey vont renaître l'hiver prochain
Côté politique, aux dernières élections fédérales en 2015, une majorité de votants ont accordé leurs voix au PDC, qui a récolté plus de 31% des voix. L'UDC est arrivée deuxième avec 25% des voix, suivie du PLR à 21%. La participation s'était élevée à 52,3%, un score supérieur à la moyenne nationale (48,4%) et cantonale (47%).
Zoom élections fédérales
Les enjeux dans le canton de Fribourg
Le principal enjeu pour le canton de Fribourg concernera le Conseil national et la capacité de la droite à garder ses cinq sièges. Car si le statu quo paraît être le scénario le plus probable, la gauche pourrait récupérer son fauteuil, perdu il y a 4 ans.
Privé de locomotive avec le départ de Dominique de Buman, le PDC semble être le plus menacé. Le parti compte compenser cette absence au moyen d'apparentements avec, notamment, les Vert'libéraux. Toutefois, l'équilibre entre Romands et Alémaniques de la liste PDC a été rompu en raison d'un potentiel passage en force du district de la Singine, qui pourrait rafler la totalité des sièges fédéraux du PDC fribourgeois. La fronde romande gronde et les dissensions internes pourraient coûter cher au parti.
De son côté, l'UDC fait face à ses propres défis, soit une possible non réélection de Jean-François Rime, figure historique du parti. En effet, sa candidature pour un cinquième mandat agace jusque dans sa propre formation.
Enfin, contrairement à ceux du PDC et de l'UDC, le mandat du PLR - occupé par le directeur de l'Union Suisse des Paysans Jacques Bourgeois - paraît, lui, intouchable.
Le grand débat Forum à Charmey
Préserver l’environnement sans sacrifier notre niveau de vie, est-ce possible?
Débat entre les candidats aux élections fédérales Sarah Pearson Perret (Vert'libéraux/NE), Jennifer Badoux (UDC/VD), Sidney Kamerzin (PDC/VS), Gerhard Andrey (Les Verts/FR) et Jacques Bourgeois (PLR/FR).
Liens sociaux et traditions
"La Suisse est la somme des identités cantonales"
Comment créer du lien social au sein d'une commune? Qu'est-ce qui fait l'identité de la Suisse? Le 12h30 en parle avec Michel Volet, copropriétaire du restaurant l'Enclume à Charmey et ancien président de Fribourg-Gottéron, et Isabelle Raboud-Schüle, conservatrice du Musée gruérien.
Environnement et développement économique
"On peut faire mieux avec moins de ressources"
Pour Bruno Clément, chef de projets sensibilisation et développement durable du Parc naturel régional Gruyère Pays-d'Enhaut, il serait important de mettre en oeuvre des actions, que ce soit dans le domaine de l'énergie, de la biodiversité, pour que les mesures en faveur de l'environnement ne soient pas le privilège de personnes aisées.
L'invité de La Matinale
Patrice Borcard, préfet de la Gruyère
Elu en 2011, Patrice Borcard a été réélu par 98% des voix en 2016. Sans étiquette partisane, il était soutenu par le PDC et le PLR.
Qualifié de fonceur et d'innovateur, le préfet de la Gruyère est à l'origine du nouveau concept touristique régional ainsi que du projet de commune unique du district.
"L'avantage de la fonction préfectorale, c'est qu'elle n'a pas des contours très précis. Il est donc possible de prendre des libertés avec un certain nombre de choses. On considère qu'il est le moteur de la région", rapporte-t-il dans La Matinale.
Reportage à Charmey
Une station qui se bat pour assurer sa survie
Charmey illustre parfaitement les défis auxquels font face les stations de moyenne montagne. Après un dépôt de bilan en mars dernier, les remontées mécaniques devraient rouvrir en décembre prochain sous une nouvelle entité.
TéléCharmey aura comme mission d'assurer la pérennité financière du plus important domaine skiable du canton de Fribourg, en exploitant les remontées mécaniques durant les quatre saisons, soit 280 jours par année.
Rencontre avec le syndic
Etienne Genoud, syndic de Charmey
Dans "Sur les pas...", le syndic de Charmey Etienne Genoud nous mène devant un lieu de mémoire: l'école du village. Il explique comment il est tombé amoureux de ce village qui l'a accueilli il y a 40 ans.
Interrogé dans l'émission Forum sur l'avenir de sa commune face au réchauffement climatique, Etienne Genoud s'est dit positif: "C'est un créneau pour Charmey de se positionner plus uniquement comme une station de ski mais comme une station pré-alpine, qui doit à tout prix se diversifier et travailler sur les quatre saisons."
La chronique Alter Eco
Qui a inventé le chocolat au lait?
Véritable fleuron de l'industrie gruyérienne, l'usine de chocolat Cailler fait la fierté de la région de Charmey depuis 120 ans. Mais c'est en 1819 que débute réellement son histoire.
Derrière cette success story, repose cette question: qui a inventé le chocolat au lait? Selon la version officielle, c'est Daniel Peter qui l'aurait créé, en 1895. Mais la réalité n'est pas si simple…
Le regard de Recrosio
Frédéric Recrosio à Charmey
La lettre de Frédéric Recrosio à son petit garçon depuis Charmey, "un village niché au creux de la beauté pure".
Et le regard décalé de Frédéric Recrosio sur Charmey dans le 12h30:
2 septembre: Etape 3, Martigny (VS)
Martigny en bref
Nichée au coude du Rhône entre vignobles et vergers, la 2 ville du Valais compte actuellement 19'000 habitants, Ce sera plus de 20'000 en 2021, lorsque la fusion avec la commune de Charrat sera effective.
Martigny a conservé des traces de l'époque où elle appartenait à l'Empire romain. Le bâtiment de la Fondation Gianadda, pôle d’attraction culturel qui a fêté ses 40 ans l'an passé, s’articule d’ailleurs autour des vestiges d’un temple gallo-romain.
L'histoire récente de Martigny est intimement liée à la transition industrielle entamée dans le canton au début du 20e siècle.
La modernisation du Valais a eu pour revers une massive pollution des sols. Dernière découverte en date: en juin 2018, une pollution au mercure a été mise au jour à Martigny sur les berges de la Dranse, non loin d'une ancienne usine de magnésium.
>> Lire : Le Valais a assaini plus de la moitié des sites pollués par l'industrie
Les usines ont aujourd’hui fait place à plusieurs sociétés actives dans les nouvelles technologies. Martigny abrite notamment l’Institut de recherche Idiap, le 3e centre de certification en biométrie au monde, ainsi que des start-ups spécialisées dans la reconnaissance faciale.
Au plan politique, alors que le Valais est plutôt dominé par le PDC, Martigny est un fief historique de l'ancien PRD, l'actuel PLR. L’ancien président de la Confédération Pascal Couchepin est issu du parti local. Aujourd’hui, la ville est présidée par sa fille Anne Laure Couchepin Vouilloz (PLR).
En 2015, le PLR avait récolté plus de 35% des voix à Martigny, devant le PDC et le PS. La participation s'était élevée à 51,9%, un score supérieur à la moyenne nationale (48,4%) mais inférieur à la moyenne valaisanne qui avait presque atteint les 60%.
Zoom élections fédérales
Les enjeux dans le canton du Valais
Beaucoup de suspense en Valais en vue des élections fédérales de cet automne. Le PDC, parti majoritaire dans le canton, aura fort à faire pour maintenir sa députation, alors que nombre de ses locomotives électorales ne se représentent pas. S'il parvenait à sauver ses quatre sièges au National, le PDC réaliserait ainsi un exploit.
Le grand débat Forum à Martigny
Santé: sommes-nous condamnés à payer toujours plus?
Débat entre les candidats aux élections fédérales Sylvie Lüginbühl (PLR/VS), Thomas Bläsi (UDC/GE), Bernard Borel (POP/ VD), et les sortants Brigitte Crottaz (PS/VD) et Benjamin Roduit (PDC/VS), sur la place Centrale de Martigny.
Le regard de Recrosio
Frédéric Recrosio à Martigny
La lettre de Frédéric Recrosio à son petit garçon depuis Martigny, "une petite ville valaisanne où presque tout le monde est bienvenu".
Et le regard décalé de Frédéric Recrosio sur Martigny dans le 12h30:
L'invité de La Matinale
Karin Perraudin, présidente du Groupe Mutuel
On dit parfois d'elle qu'elle est la femme la plus puissante du Valais. Elle, c'est Karin Perraudin, qui a pris les rênes du Groupe Mutuel en 2014 après avoir présidé le conseil d'administration de la Banque cantonale du Valais.
Mère de famille, ex-élue PDC au Grand Conseil valaisan, Karin Perraudin n'exclut pas de faire son retour en politique dans les prochaines années. Mais ce serait dans un exécutif cette fois-ci, explique-t-elle lundi dans La Matinale.
Reportage à Martigny
Un accueil pour les gens du voyage depuis plus de 20 ans
Située en périphérie de la ville, l'aire d'accueil de Martigny est la seule place officielle du Valais dédiée à la communauté des gens du voyage, suisses ou étrangers. On y accueille des caravanes depuis plus de 20 ans.
Cet emplacement, géré par le Canton, devrait prochainement être déplacé dans une zone mieux structurée. L'Etat du Valais promet en outre deux nouvelles aires de transit pour désengorger Martigny, mais aucune échéance claire ni aucun lieu précis n'ont été communiqués.
Même si le mode de vie nomade est un droit inscrit dans la Constitution, le sujet n'en reste pas moins très polémique et politique, reconnaît le conseiller d'Etat Frédéric Favre. Il assure toutefois que le dossier avance.
Coûts de la santé
"Je crois qu'on doit payer encore un peu plus"
Les primes maladie ne cessent d'augmenter chaque année depuis l'entrée en vigueur de la LAMal en 1996. "Malheureusement, à l'heure actuelle, je crois qu'on doit payer encore un peu plus", estime Jean-Bernard Moix, directeur de l'organisme Promotion santé Valais. Pour réduire l'augmentation des coûts de la santé, il souhaite promouvoir "l'éducation thérapeutique des patients."
Culture et information
Informer par la culture, cultiver l'information
La Médiatèque du Valais, c'est de l'information et de la culture réunis sous un même toit. Informer par la culture, cultiver l'information, ces deux données semblent inséparables. C'est ce que démontrent les deux invitées du 12h30, Sylvie Délèze, directrice de la Médiathèque du Valais, et Laurence Bonvin, artiste et photographe valaisanne.
Rencontre avec la présidente
Anne-Laure Couchepin Vouilloz, présidente de Martigny
Dans "Sur les pas...", la présidente de Martigny Anne-Laure Couchepin Vouilloz nous mène jusqu'à l'amphithéâtre romain de la ville. L'occasion de se livrer sur les particularités de sa fonction.
Plus tard dans l'émission Forum, Anne-Laure Couchepin Vouilloz a commenté la mutation urbanistique de Martigny, avec notamment l'inauguration de la nouvelle place Centrale il y a un peu plus de trois ans. Et de citer également le réaménagement de l'avenue de la Gare, qui laissera davantage de place aux piétons et à la mobilité douce.
La ville de Martigny est également à la pointe en matière d'implantation de jeunes pousses technologiques. "On sent qu'il y a des start-ups qui veulent s'installer ici parce qu'il y a un écosystème qui se met gentiment en place", a relevé la présidente de la ville.
Alter Eco
Martigny: au cœur des sciences de la vie
Ces dernières décennies, Martigny est devenu un pôle majeur dans les sciences de la vie et l'économie des biotechnologies. Frédéric Mamaïs dresse le portrait de cet écosystème.
30 août: Etape 2, Renens (VD)
Renens en bref
A proximité directe de Lausanne, Renens est la 5e ville du canton de Vaud avec près de 21'000 habitants. Elle se remet peu à peu d’une période de revers industriels lors de laquelle elle a vu disparaître des fleurons comme l’usine de collants IRIL– qui était alors le plus gros employeur de la commune- et Kodak -le plus gros contribuable.
Beaucoup de ces friches industrielles ont cédé la place à des immeubles locatifs, et certaines ont été réhabilitées, redonnant du lustre à l’image de la ville. C’est le cas d’IRIL, qui abrite aujourd’hui l'École cantonale d’art de Lausanne (ECAL).
Nombreux chantiers
De nombreux chantiers de réaménagement et de développement urbains sont en cours dans cette commune en mutation. Du côté des transports, la ville attend pour 2023 la modernisation de sa gare CFF et l'arrivée du tramway lausannois.
Autre défi pour Renens: l'intégration. Il s'agit de l'une des communes du pays où réside la plus grande proportion d'habitants d'origine étrangère (51%).
Mais la participation à la chose politique reste très faible. Aux élections au Conseil national en 2015, Renens a enregistré l'un des taux de participation les plus bas du pays: 36,7% (contre un taux de participation cantonal de près de 43%, et de 48,4% au niveau national). Près du tiers des votants avaient alors donné leurs voix au PS.
Zoom élections fédérales
Les enjeux dans le canton de Vaud
Parmi les enjeux politiques des prochaines élections fédérales pour les partis vaudois, une particularité: les élus vont décrocher un 19e siège au Conseil national en raison de la croissance démographique.
Tous les partis convoitent ce fauteuil supplémentaire mais les Verts semblent les mieux placés, vu le contexte. Ils misent sur une liste la plus rassembleuse possible.
Reportage à Renens
Les deux visages de Renens
Quand on demande aux Renanais leur perception de leur ville, certains clichés reviennent vite: pauvreté, manque de travail, forte immigration... Il est vrai que les annonces de départ d'entreprises se sont succédées il y a un peu plus de dix ans, au point qu'il était difficile pour la municipalité de trouver des financements.
Mais aujourd'hui les choses évoluent, grâce notamment à l'arrivée de l'ECAL, l'école d'art de Lausanne, mais aussi à la venue d'une cinquantaine de nouvelles start-up ces quatre dernières années. C'est l'autre visage de Renens.
Aujourd'hui, la municipalité de Renens cherche à créer une alchimie entre les habitations et les industries qui s'établissent. L'objectif est faire perdre progressivement à la ville son statut de cité dortoir.
Rencontre avec le maire
Sur les pas de Jean-François Clément, syndic de Renens
Originaire de Bex, le syndic de Renens Jean-François Clément est venu s'installer dans la ville à l'âge de 30 ans. Dans "Sur les pas...", il nous a donné rendez-vous pour une promenade devant l'Hôtel de ville, en direction de la gare.
Dans l'émission Forum, Jean-François Clément a notamment relevé les grandes mutations que connaît sa commune, notamment en termes de mobilité: "Nous vivons une période historique de développement", a-t-il indiqué en référence aux nombreux chantiers dans la zone de la gare. "C'est la reconnaissance que nous accueillons la troisième gare de Suisse romande en termes d'utilisation. Et nous attendons également un tram", a-t-il ajouté.
Le syndic s'est dit conscient d'un risque de gentrification liée à une éventuelle hausse du coût de la vie que pourraient entraîner ces développements: "Nous sommes fiers d'avoir des populations multiculturelles qui sont venues nous aider à développer l'industrie et le commerce durant quelques années. On se sent l'engagement de leur permettre de continuer à vivre à Renens. On met tout en oeuvre pour éviter une gentrification."
L'invité de La Matinale
Carlos Leal, comédien et ancien leader de Sens Unik
Enfant de Renens, Carlos Leal a osé rêver plus grand. Dans les années 1990, il est le leader de Sens Unik alors que le rap explose. Le groupe partage alors l’affiche avec de grands noms du rap français comme NTM et MC Solaar.
A la fin de Sens Unik, Carlos Léal devient comédien entre Zurich, Paris, Madrid puis finalement Hollywood. Il tourne en ce moment la première saison d’une série pour Showtime, une grande chaîne télévisée américaine.
Invité vendredi de la Matinale en duplex depuis Los Angeles, il dit devoir beaucoup à Renens, la ville qui l'a vu grandir, et s'être enrichi de son multiculturalisme.
Le regard de Recrosio
Frédéric Recrosio à Renens
La lettre de Frédéric Recrosio à son petit garçon depuis Renens: "pour trouver que Renens est nul, il faut vraiment être lausannois!"
Et le regard décalé de Frédéric Recrosio sur Renens dans le 12h30:
La chronique Alter Eco
Bienvenue au bord du "lac ferroviaire"
Pour parler du passé comme de l’avenir de Renens, un seul chemin: le chemin de fer. Le rail représente environ 10% de la superficie de la ville et il est intimement lié à son développement. C'est grâce au chemin de fer que Renens est devenue une cité industrielle et, aujourd'hui, la ville se dote d'une imposante nouvelle gare pour accompagner son développement.
Egalité hommes/femmes
"Il y a encore trop d'inégalités dont on ne parle pas"
"Nous voyons davantage de femmes que d'hommes qui viennent avec des situations économiques difficiles telles que de l'endettement par exemple", explique Bastienne Joerchel, directrice du Centre social protestant (CSP) de Vaud.
Le grand débat dans Forum à Renens
Egalité hommes/femmes et politique familiale
Débat entre Sophie Buchs (PDC/GE), Philippe Jobin (UDC/VD), Valérie Piller Carrard (PS/FR), François Pointet (Verts'libéraux/VD) et Céline Vara (Verts/NE), en public, sur la place du Marché.
Renens, une ville qui "cherche son avenir"
Deux invités commentent l'évolution de la ville de Renens
Renens a longtemps souffert d'être perçue seulement comme la banlieue de Lausanne. Pour Marianne Huguenin, présidente de la Ferme des Tilleuls et ancienne syndique, Renens n'en a pas encore tout à fait fini avec cette image. Toutefois, salue-t-elle, "on a réussi ces 15-20 dernières années à créer une centralité différente à l'ouest de Lausanne".
Pour Antonio Da Cunha, géographe, économiste et spécialiste en urbanisme, le cliché de "Renens, ville pauvre" est réducteur et peut même être "discriminatoire". "C'est un stigmate", dit-il. Selon ce Renanais, Renens est surtout "une ville humble, discrète, à échelle humaine, qui cherche son avenir dans son passé récent et qui se reconstruit aujourd'hui".
29 août: Etape 1, Plan-les-Ouates (GE)
Première étape de l'opération "Génie suisse"
Située dans le canton de Genève entre Arve et Rhône, Plan-les-Ouates connaît depuis quelques années un boom économique, favorisé par sa situation géographique -proche à la fois de Genève, de la frontière, de l'aéroport et des axes autoroutiers.
On dénombre à Plan-les-Ouates plus d'emplois que d'habitants: selon les statistiques cantonales, près de 11'000 personnes y vivent, alors que la ville compte près de 13'000 emplois.
Plan-les-Ouates abrite l'une des zones d'activités les plus dynamiques du canton, la ZIPLO. De nombreuses firmes internationales actives dans l'horlogerie (la ville leur doit le surnom de "Plan-les-Watch"), la pharmaceutique, le luxe ou les nouvelles technologies y sont implantées.
>> Lire : A Genève, le boom économique sans précédent de Plan-les-Ouates
La commune en retire de confortables recettes fiscales. Revers de la médaille: Plan-les-Ouates manque de logements et souffre de problèmes récurrents de circulation. D’importants projets aux niveaux immobilier et transports publics sont en cours pour tenter d'y remédier, avec notamment la liaison ferroviaire "Cornavin - Eaux-Vives – Annemasse" (CEVA), attendue pour la fin de l'année.
Sur le plan politique, une majorité des électeurs avaient donné leurs voix aux partis bourgeois lors des dernières élections au Conseil national en 2015. Le PLR était arrivé en tête avec plus de 20% des voix. La participation s'était élevée à 44,5%, 4 points en-deçà de la moyenne nationale.
Zoom élections fédérales
Les enjeux dans le canton de Genève
Les élections fédérales s’annoncent captivantes dans le canton de Genève. Au nombre important de candidats, s'ajoute l'opportunité pour la droite de récupérer un siège au Conseil des Etats. Les deux sièges de la Chambre des cantons sont en effet occupés depuis 2007 par la gauche.
Reportage à Plan-les-Ouates
Le défi du trafic frontalier
Si l'essor économique que connaît Plan-les-Ouates profite directement à la commune, en termes fiscaux, il occasionne aussi des désagréments.
Parmi ces derniers, la circulation. La commune est en effet mal desservie par les transports publics. Or, des milliers d’employés, provenant souvent de France voisine, se rendent à leur travail en voiture.
Aux heures de pointe, le rue qui traverse Plan-les-Ouates n’est plus qu’un seul et unique bouchon. Ce qui incite les automobilistes à chercher des itinéraires moins encombrés, au détriment des habitants…
Pour préserver la tranquillité des riverains, des restrictions de trafic ont été mises en place aux heures de pointe dans certains quartiers résidentiels mais elles ne sont pas toujours respectées, comme le constate cet habitant et ancien municipal. Gérard Genecand, 79 ans, a toujours vécu à Plan-les-Ouates.
Rencontre avec le maire
Xavier Magnin, maire de Plan-les-Ouates
Dans "Sur les pas...", le maire de Plan-les-Ouates Xavier Magnin s'est rendu à la laiterie du hameau d’Arare et s'est livré sur l'enfance passée dans cette commune genevoise.
Plus tard dans Forum, Xavier Magnin est revenu sur la très forte croissance de sa commune et les défis que pose un développement si rapide.
Il s'agit "non seulement de pouvoir intégrer les collaborateurs qui arrivent dans les entreprises mais aussi de gérer les travaux car près de 300'000 m2 de surface [ont été] construites sur 4 ans", a souligné le maire. Outre la zone industrielle, a-t-il rappelé, des quartiers se construisent, comme par exemple les Cherpines ce qui devrait engendrer, à terme, plus de 5000 habitants supplémentaires pour la commune.
Enfant de Plan-les-Ouates, Xavier Magnin concède avoir vu sa commune se transformer. Mais les autorités locales luttent pour garder "l'âme villageoise", avec succès selon lui.
L'invité de La Matinale
Pierre Charvet, directeur des Laiteries Réunies Genève
"Je commençais à deux heures du matin pour tirer le lait en boille afin de ravitailler les collectivités à Genève."
Pierre Charvet explique comment il a gravi les échelons des Laiteries Réunies Genève, de simple employé à directeur.
Il revient également sur le fameux Tam Tam, produit phare de l'entreprise: "Mes prédécesseurs avaient supprimé le logo du Mexicain et diminué le grammage. La première chose que j'ai faite lorsque je suis devenu directeur en 2012, c'est de réintroduire le Mexicain et remonter le grammage et je peux vous dire que les ventes ont explosé. Nous sommes à 1200 tonnes aujourd'hui."
Le regard de Recrosio
Frédéric Recrosio à Plan-les-Ouates
La lettre de Frédéric Recrosio à son petit garçon depuis Plan-les-Ouates: "tu verras, on ne peut pas être déçu par Plan-les-Ouates"
Et le regard décalé de Frédéric Recrosio sur Plan-les-Ouates dans le 12h30:
La chronique Alter Eco
"Plan-les-Watches" et le boom industriel
Frédéric Mamaïs s'intéresse au développement fulgurant de Plan-les-Ouates et de sa zone industrielle.
La métamorphose d’une commune
De l'agriculture à l'industrie
L’essor économique de la commune a amené un certain confort à ses habitants, concèdent les invités du 12h30 Marie-Thérèse Delétraz, de l’association La mémoire de Plan-les-Ouates, et le metteur en scène Philippe Lüscher.
Mais, disent-ils, "on a quand même l’impression qu’une âme s’est perdue."
Le grand débat Forum à Plan-les-Ouates
La Suisse peut-elle mieux faire en matière de compétitivité?
Samuel Bendahan (PS/VD), Roger Golay (MCG/GE), Sophie Michaud Gigon (Verts/VD), Christian Lüscher (PLR/GE) et Marie-France Roth Pasquier (PDC/FR) ont débattu de la question de la compétitivité économique jeudi devant la mairie de Plan-les-Ouates.
Esprit d'entreprise
"Les Suisses sont relativement frileux"
Les solutions d'Emmanuel de Watteville, senior coach,pour stimuler l'esprit d'entreprise en Suisse.