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Comment les hôpitaux publics tentent d'inciter les futures mères à venir accoucher chez eux

Avec la baisse des naissances, la concurrence devient rude entre les maternités
Avec la baisse des naissances, la concurrence devient rude entre les maternités / 19h30 / 2 min. / le 2 septembre 2024
Le nombre de naissances en Suisse n'a jamais été aussi bas depuis dix ans. Cette baisse de la natalité ravive la concurrence entre les maternités pour inciter les futures mères à venir accoucher chez elles. Les menus peuvent dans ce contexte devenir des arguments de vente. 

Après avoir dû renoncer pendant sa grossesse à la viande crue, Louane Roulet a le plaisir de déguster un tartare à l'hôpital d'Yverdon-les Bains. Ce plat a en effet récemment été ajouté au menu avec même un communiqué de presse pour l'annoncer. Il s'agit d'une façon parmi d'autres de séduire les mamans alors que l'établissement fait face à une baisse du nombre d'accouchements.

"C'est un monde petit, alors on essaie chacun de se démarquer comme on peut. Cela peut leur donner envie d'accoucher chez nous plutôt que dans une maison de naissance ou dans d'autres maternités", explique dans le 19h30 Johanne Vetter, cadre de proximité gynécologie obstétrique aux Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV).

Baisse de la natalité

Objectif: mettre fin au déclin des naissances observé ces cinq dernières années aux Etablissements hospitaliers du Nord vaudois avec moins de 900 accouchements en 2023. Même réalité dans l'hôpital public voisin à Neuchâtel, qui s'approche dangereusement du seuil critique des 1000 naissances. 

"Si ça devait continuer, notre inquiétude principale est de perdre le service de néonatalogie qui accueille actuellement les nouveau-nés prématurés dès 32 semaines. On a également la crainte d'avoir une fuite du personnel spécialisé par manque d'attractivité du service", relève Romina Capoccia, médecin-cheffe d'obstétrique au Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe)

A Neuchâtel, on s'efforce aussi de se démarquer, en proposant par exemple une photo professionnelle gratuite aux parents. 

Mais la volonté est aussi d'améliorer l'accueil et de le dire haut et fort: "Maintenant, il faut qu'on montre ce qu'on sait faire. Avant, il n'y en avait pas besoin, les gens venaient. Maintenant, on doit communiquer", explique Sabine Illide Boulogne, cheffe du département Mère Enfant au RHNe.

Être aux petits soins des mamans et de leur famille, tout en assurant l'excellence des grands soins en cas de problèmes: les hôpitaux régionaux n'ont pas d'autres choix.

Sujet TV: Gabriel de Weck

Adaptation web: lan

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