Des élus demandent des lois cantonales pour protéger les mineurs des réseaux sociaux
La santé mentale des enfants et adolescents préoccupe les motionnaires, des députés allant de la gauche radicale à l'UDC. Pour ces membres du bureau de la Commission interparlementaire de contrôle de la Convention scolaire, il est urgent de prendre des mesures.
"Bien que les réseaux sociaux puissent être une source d'information rapide et accessible, ils représentent de plus en plus une échappatoire, entraînant un risque de déstructuration psychologique. Ils poussent chaque adolescent et enfant à la dissociation du monde réel dans lequel il évolue", est-il écrit dans cette motion.
Les réseaux sociaux sont aussi accusés de contribuer à la perte d'estime de soi et d'attiser les conflits entre les jeunes.
"Les vannes sont complètement ouvertes"
Vincent Eschmann est l'un des élus cantonaux menant le projet. Le centriste jurassien explique mercredi dans Forum que la motion est "rédigée en termes très généraux pour lancer le débat, pour donner une impulsion au niveau des cantons". En effet, le texte se contente de demander la proposition d'une loi, sans plus de détails.
L'élu précise que "l'âge est encore à discuter", mais que "ce qui nous préoccupe, c'est surtout la tranche d'âge des 13 à 16 ans". Il fait aussi valoir son expérience d'enseignant du secondaire: "La direction de mon établissement a dû régler plusieurs conflits sur les messageries entre des élèves, mais aussi entre un parent et des élèves". Ainsi, cette situation "où les vannes sont complètement ouvertes" requiert à ses yeux "un minimum de règles".
Le texte a été déposé en premier lieu mardi à Neuchâtel, les six autres législatifs cantonaux (dont Berne) suivant cette semaine ou la prochaine. Vincent Eschmann souligne toutefois que l'initiative doit ouvrir la porte à une action au niveau fédéral.
Antoine Michel avec lb et cb