En quête de relaxation, de plus en plus de personnes se tournent vers la plongée en apnée
Après un creux lié à la pandémie de Covid-19 et aux restrictions sanitaires qu'elle a engendrées, l'Apnea Club de Genève a vu ses effectifs presque doubler en cinq ans.
Afin de pouvoir continuer à garantir de bonnes conditions aux plongeurs et plongeuses, le club a fait le choix, lors de la saison 2023-2024, de renoncer à accueillir de nouveaux membres.
Relâcher la pression
L'apnée est plébiscitée pour différentes raisons. L'Apnea Club propose par exemple des exercices pour améliorer la relaxation, rapprendre à respirer ou encore affronter ses angoisses, dans un cadre bienveillant.
"Au départ, l'idée était de ne plus avoir peur dans l'eau. Je me suis dit que si j'arrivais à rester dans l'eau deux minutes sans respirer, je n'aurais plus peur", témoigne Jérémy, l'un de ces apprentis plongeurs, dans le 19h30 de la RTS. "Et l'inattendu, c'est que j'ai trouvé beaucoup de zénitude."
L'apnée permet en effet de se détendre et de relâcher la pression liée à la vie de tous les jours, indique Gaëlle Brousse, instructrice à l'Apnea Club. "Aujourd'hui, on est dans une société hyperactive et sursollicitée: les téléphones, les transports, le bruit partout", dit-elle. "Sous l'eau, il y a tout qui s'arrête. On peut sentir les battements de son coeur ralentir."
Baisse du rythme cardiaque
Lors de la plongée en apnée, le corps adopte en effet certains réflexes des mammifères marins, tels que la baisse du rythme cardiaque. "En apnée, c'est ce que l'on recherche", explique Damien Grossen, instructeur au Léman Immersion de St-Prex (VD). "Plus le coeur bat lentement, plus tout l'organisme fonctionne lentement, moins on consomme d'oxygène et plus longtemps on va rester dans l'eau", poursuit-il.
Le club Léman Immersion propose justement un test grandeur nature dans le but de comprendre ce mécanisme. Les battements du coeur des participants sont monitorés, alors que leur tête est immergée dans une bassine d'eau. Après cette partie théorique, Damien Grossen pratique une sorte de yoga des poumons avec ses élèves, pour parvenir à un état idéal de relaxation.
Enfin, les plongeurs effectuent le grand saut dans le Léman. Si lors de leurs premiers essais, ils ne vont pas très loin et ne tiennent pas longtemps, leurs capacités peuvent s'améliorer au fil des entraînements. "Même si je ne suis pas allé très profond, je me sens bien et totalement détendu et c'est quelque chose qui est vraiment agréable", conclut Gaël, l'un de ces nouveaux adeptes de la plongée en apnée.
Chloé Steulet/edel