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La 3e voie de l'autoroute Genève-Lausanne divise les gouvernements des cantons concernés

Un embouteillage en Suisse. [Keystone - Laurent Gillieron]
La votation du 24 novembre sur les autoroutes divise les conseils d'Etat de l’Arc Lémanique / La Matinale / 2 min. / aujourd'hui à 06:24
La votation du 24 novembre sur les autoroutes divise les Conseils d'Etat de l'Arc lémanique. D'abord réticents, ils soutiennent finalement la troisième voie entre Le Vengeron et Nyon. Mais tous les ministres vaudois et genevois ne tireront pas à la même corde, puisque certains feront campagne pour le non, a appris la RTS.

Les conseillers d'Etat écologistes de ces cantons, Antonio Hodgers (GE) et Vassilis Venizelos (VD), vont cosigner prochainement une tribune pour critiquer l'agrandissement des autoroutes. Dans le même temps, Pierre Maudet, à la tête du Département genevois des mobilités, a été désigné par ses collègues pour prendre part activement à la campagne du oui.

La situation est d'autant plus inhabituelle que la règle pour les conseillers d'Etat, en général, est de se tenir à l'écart des objets soumis à votation fédérale. Mais qui dit règle dit exceptions. Quand un canton est particulièrement concerné, il n'est pas rare que son gouvernement prenne position.

Christelle Luisier porte le oui vaudois

Côté vaudois, l'homologue de Pierre Maudet en matière de gestion des infrastructures de transport, la socialiste Nuria Gorrite, ne fera pas campagne. En août, elle avait par ailleurs déclaré à 24 heures qu'il n'était pas prévu que l'un des membres du Conseil d'Etat vaudois s'engage dans la campagne.

Cette déclaration est finalement contredite par les faits: outre la tribune pour le non cosignée par Vassilis Venizelos, la PLR Christelle Luisier, elle, s'est déjà affichée dans une vidéo de campagne pour le oui.

"Pas un problème de collégialité"

Ces prises de position différentes ne constituent pas un problème de collégialité, a estimé jeudi Pierre Maudet dans La Matinale de la RTS. "Qu'il y ait unanimité ou pas est relativement secondaire. Chacun se fait son opinion [...]. Ca fait vivre le débat".

A partir du moment où ils se présentent comme conseillers d'Etat et non comme chefs de Département, les ministres cantonaux arrivent donc à s'arranger pour donner leur avis, contrairement aux conseillers fédéraux, qui doivent eux défendre une position collégiale.

Sujet radio: Romain Carrupt

Adaptation web: Vincent Cherpillod

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Moins de liberté dans les conférences intercantonales

Moins grand à l'intérieur des cantons, le devoir de collégialité prévaut cependant au niveau des conférences intercantonales.

La position du socialiste fribourgeois Jean-François Steiert en témoigne: en tant que président de la Conférence des directeurs cantonaux de l'aménagement du territoire, il a défendu contre son gré le oui à l'élargissement des autoroutes, aux côtés d'Albert Rösti, quitte à susciter des critiques au sein de son camp.