Le collectif écologiste s'en est pris à deux entreprises genevoises. Il s'est rendu durant la nuit de samedi à dimanche à Onex devant les sièges d'Induni et Implenia, deux géants de la construction. Les activistes ont érigé de petits murs en parpaing devant les entrées des bâtiments. Le collectif a également laissé son empreinte, avec son logo emblématique — le symbole électrique du raccordement à la terre — collé à plusieurs endroits.
Les militantes et militants ont aussi collé contre la vitre la question "Construire pour construire?", en référence à la devise d'Implenia. Le collectif dénonce via un communiqué la bétonisation et la volonté des deux entreprises d'accaparer la terre.
Campagne publique
Les activistes critiquent notamment la quantité de béton coulé, à savoir 140'000 m3 l'année dernière par Induni, selon les chiffres avancés par le collectif. Contactées, les deux entreprises n'ont pas souhaité répondre aux sollicitations de la RTS. De son côté, la Société suisse des entrepreneurs déplore la méthode utilisée par le collectif, d’autant qu'elle explique travailler depuis de nombreuses années sur les questions de développement durable et de bilans carbone dans le milieu de la construction.
Cette action devrait être la première d'une série. Le comité genevois des Soulèvements de la Terre compte en effet lancer prochainement une campagne publique et plusieurs actions. Elles dépasseront le seul canton de Genève.
L'écologie radicale face à l'urgence climatique, tel est le credo du collectif. Davantage de désobéissance civile, sans intention de s'en prendre aux personnes, mais bel et bien à la propriété.
Charlotte Frossard/asch