"J'avais huit ruches, il en reste trois. Cela fait cinq ruches parties d'un coup", indique Sébastien Jaggi, l’apiculteur vaudois lésé, dans le 19h30.
Les vols dans les ruchers sont un phénomène connu depuis des années, à tel point que la Société romande d'apiculture (SAR) propose une assurance. Celle-ci est sollicitée chaque année, avec en moyenne 8 cas, pour quelque 3000 francs de dédommagement annuels.
Plusieurs moyens de se prémunir
La plupart des apiculteurs suisses exercent en tant qu'amateurs. Ils comptent d'abord sur une présence régulière pour protéger les travailleuses.
"On peut également mettre des systèmes de surveillance avec des caméras, des traqueurs ou marquer son matériel. Mais tout cela prend beaucoup de temps. C'est triste qu'il faille en arriver là", explique Francis Saucy, le président de la SAR.
Se servir chez les autres
Les voleurs connaissent bien les abeilles. Les rares affaires élucidées étaient le fait d'individus isolés et non de réseaux organisés. Quelles sont leurs motivations? Il y a d'abord l'appât du gain: une ruche coûte jusqu'à 1000 francs, une colonie d'abeilles de 200 à 500 francs et une reine de 30 à 200 francs.
Certains apiculteurs peuvent aussi perdre leurs insectes à cause de maladies et être alors tentés de se servir chez les autres.
"Si on perd toutes ses abeilles, on peut s'adresser aux sociétés. Nous allons nous entraider pour que la personne puisse redémarrer sans passer par la case vol", déclare Francis Saucy.
Les larcins restent toutefois exceptionnels parmi les 17'000 apiculteurs du pays. Sébastien Jaggi, lui, a vite rebondi. L'apiculteur, qui avait témoigné une première fois fin mars dans le journal La Côte, a racheté depuis un nouvel essaim.
Pascale Defrance/ami