Les stations de basse et moyenne altitude font la moue à cause des températures clémentes et de faibles chutes de neige, une éventualité à laquelle s'était préparée la station de Torgon, en Valais, située à 1100 mètres d'altitude.
Elle a investi davantage dans les activités alternatives et cela a porté ses fruits, a expliqué dans La Matinale Christophe Chenivesse, de l'Office du tourisme de Torgon. "Nous n'avons pas constaté de baisse d'affluence des touristes cette semaine à Torgon. Donc une partie des touristes ont fait du ski au domaine des Portes du Soleil qui est l'un des plus grands d'Europe et auquel nous sommes reliés."
"Et puis nous avons mis en place un certain nombre d'activités qui se déroulent en extérieur, comme le tir à l'arc, le laser game, l'escape game, la rando-raclette ou la balade aux flambeaux. On a également organisé un certain nombre d'événements comme des concerts dans les différents lieux de Torgon", détaille-t-il.
"Des conditions fabuleuses" à 3000 mètres
Certaines stations de haute montagne se réjouissent, elles, d'un enneigement record et d'une excellente fréquentation. C'est le cas des Diablerets. Au sommet de la station vaudoise, à Glacier 3000, le cumul de la neige est supérieur de 40% à celui de l'année dernière à la même date.
"A 3000 mètres, on a vraiment des conditions de neige fabuleuses, même un peu de poudreuse sur le plateau du glacier et des très bonnes conditions dans la Combe d'Audon, dans le Red Run ou le Martisberg, des grandes pistes qui descendent jusqu'à 1900 mètres d'altitude", se réjouit Bernhard Tschannen, directeur des remontées mécaniques, dans La Matinale.
"Malheureusement, on a dû laisser fermé le Black Wall, une des pistes les plus raides au monde. Ce Black Wall est entre 2500 et 1500 mètres. Il avait plu, alors la neige était très dure et en plus il y a une reptation au milieu. Mais globalement c'est clair, c'est important d'avoir une garantie neige comme le Glacier 3000 dans la région."
Villars pas au complet
De son côté, Villars ne va pas battre des records de fréquentation cette semaine, contrairement au mois de janvier. Mais les chiffres restent très bons, selon la station, malgré les craintes évoquées quant à l'afflux de skieurs sur les pistes.
"On a un peu fait peur à nos clients. Mais un exemple tout bête, aujourd'hui nous sommes à 10'000 personnes sur Villars-Gryon-Les Diablerets, alors que le maximum est à 16'000. Nous ne sommes donc qu'à deux tiers de la charge", détaille Christian Dubois, directeur des remontées mécaniques de Villars-Gryon-Les Diablerets.
La semaine prochaine, ce sera au tour des Genevois et des Jurassiens d'être en vacances, puis aux Neuchâtelois dans une dizaine de jours. Reste désormais à savoir s'ils prendront d'assaut les pistes des stations romandes.
Sujets radio: Robin Baudraz et Charlotte Frossard
Adaptation web: Antoine Schaub
Quel avenir pour Villars?
Skiera-t-on encore dans la station vaudoise de Villars en 2050 et moyennant quels efforts?
Pour en avoir le cœur net, le directeur de la station a commandé une étude, la première aussi détaillée en Suisse. Conclusion des experts: la pratique du ski sera possible plus de 120 jours par année au-dessus de 1600 mètres. En revanche, en dessous de cette limite, l’exploitation du domaine ne pourra se faire qu’un nombre de jours limité.
Or, c'est au-dessous de cette limite que se situent la plupart des pistes de liaisons, vitales à la station. Convaincu par l’étude, le directeur veut donc remodeler certains tronçons de pistes pour mieux utiliser la neige existante.
Semaine chargée pour les transports
Les aéroports, les routes et le rail ont vu beaucoup de mouvement pendant cette semaine de vacances. L'aéroport de Genève a connu un des deux week-end les plus chargés du premier semestre depuis la pandémie de Covid-19.
Samedi, l'aéroport a vu passer 74'200 passagers, pas loin du record historique du 4 janvier 2020 de 77'478 passagers en un jour. Et parmi eux se trouvaient de nombreux touristes britanniques venus skier. "Genève Aéroport est la porte d'entrée des Alpes suisses et françaises, donc on a une saison d'hiver avec une forte fréquentation", a expliqué dimanche dans le 19h30 de la RTS Ignace Jeannerat, le porte-parole de l'aéroport.
En bus vers les stations
Pour transporter tous ces voyageurs, une vingtaine d'entreprises venant de toute l'Europe sont présentes à Genève Aéroport pour organiser le transfert par bus jusque dans les stations. Leur principal défi a été d'éviter les bouchons pour que leurs clients arrivent à temps.
Côté rail, quelques TGV ont été supprimés ce week-end en Suisse romande à cause d'une grève des contrôleurs SNCF. Mais là encore, priorité à la neige oblige, les liaisons vers la Suisse ont été favorisées. Ce sont les autres destinations qui ont été bien plus touchées.