Plus de 170 personnalités demandent à Tamedia de renoncer à ses coupes en Suisse romande

L'écrivain Joël Dicker, la cinéaste Ursula Meier, le cuisinier Frank Giovannini ou encore la chanteuse Phanee De Pool écrivent avoir "appris avec stupéfaction, tristesse et crainte les nouvelles mesures", en particulier en Suisse romande, annoncées récemment par le groupe de presse zurichois.

Le chanteur Stephan Eicher, le dessinateur Zep, le directeur du Montreux Jazz Mathieu Jaton, l'écrivain Nicolas Feuz ou la cheffe française Anne-Sophie Pic figurent aussi parmi les signataires.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Keystone - Martial Trezzini

"Appauvrissement de l'information régionale de qualité"

Ces personnalités mettent en garde contre un "appauvrissement de l'information régionale de qualité". Tamedia prévoit notamment une fusion des rédactions de ses journaux francophones et la fermeture de son centre d'impression de Bussigny (VD).

"En la fragilisant au point de rendre plausible la disparition pure et simple d'un titre de presse historique, et en supprimant la dernière grande imprimerie régionale, c'est la Suisse romande en tant qu'entité politique, culturelle et économique que vous mettez en péril", est-il déploré dans cette tribune.

Une presse jugée nécessaire à la culture

"L'information n'est pas un produit comme un autre", déclare dans le 12h30 Daniel Rossellat, qui a signé lui aussi l'appel.

Le patron du Paléo Festival prend l'exemple de son domaine d'activités: "Beaucoup de manifestations artistiques et culturelles ont besoin d'un éclairage de la presse. Ces coups de projecteurs sont non seulement bienvenus, mais aussi nécessaires."

Le syndic de Nyon estime qu'il faut désormais réfléchir aux actions à mener pour assurer la qualité de l'information, y compris au niveau des pouvoirs publics.

Dans l'immédiat, les signataires de l'appel exhortent l'éditeur à ne pas licencier et "à s'engager concrètement au maintien, à la pluralité et au développement de la presse romande". Les sociétés des collaborateurs et collaboratrices des rédactions romandes de Tamedia ont relayé ce texte.

Antoine Michel