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Sport de combat venu du Moyen Âge, le béhourd revient à la mode

Découverte du béhourd, un sport de combat venu du Moyen Âge
Découverte du béhourd, un sport de combat venu du Moyen Âge / Couleurs d'été / 2 min. / le 4 juillet 2024
Sport de combat pratiqué au Moyen Âge, le béhourd revient à la mode depuis quelques années, pour le plus grand plaisir des férus d'histoire. En Suisse, il existe quatre équipes, dont les White Wolves basés dans le Val-de-Ruz (NE).

Comme au Moyen Âge, les adeptes du béhourd enfilent un casque et une armure bien fournie avant leurs combats. Ce sport est une sorte de full-contact revenu à la mode il y a quelques années, permettant aux amateurs et amatrices d’histoire de remonter le temps et d'exaucer un rêve d’enfant: devenir chevalier.

"A l’époque, en temps de paix, les seigneurs préféraient organiser des tournois comme ça", explique au micro de Couleurs d'été Yannick Weber, capitaine des White Wolves, qui sont basés dans le Val-de-Ruz, dans le canton de Neuchâtel. Se battre ainsi au travers de joutes sportives permettait de calmer leurs ardeurs, poursuit le passionné. "Pour éviter les petites guerres civiles ou les vendettas à l’intérieur du royaume."

"Mon armure est une armure européenne, datant du début 15e siècle. On n'est pas sur de la reconstitution, c’est vraiment sportif, donc c’est optimisé pour mettre en sécurité le sportif", explique encore Yannick Weber.

C’est qu’il faut au moins une armure pour se protéger des différentes armes autorisées lors des tournois. "On peut employer une épée, une hache à une main, un fauchon ou des petites masses. Et cela peut aller jusqu’à la hallebarde", énumère capitaine des White Wolves.

Plus impressionnant que dangereux

Selon Yannick Weber, ce sport est plus impressionnant qu'il n'est dangereux. "Cela fait beaucoup de bruit parce qu'il y a des chocs de matériel métallique. Mais si on a la bonne armure qui est faite par le bon forgeron, il y a très peu de risque", rassure-t-il.

Et c'est un sport exigeant, comme en témoigne Benoît Petermann, membre des White Wolves: "C’est très fatigant, avec le poids de l’armure à supporter, le moindre mouvement est très dur à faire."

Thomas Gilotaux, lui, vient de débuter. C'est surtout sa passion pour l'histoire qui l'a poussé à se lancer Il est pour lui intéressant de "connaître comment nos ancêtres européens se battaient à cette époque-là".

En Suisse, il existe quatre équipes de béhourd. Des tournois ont lieu régulièrement. Le béhourd a même droit à ses championnats du monde, dont la dernière édition a eu lieu au Mexique en mai dernier.

Elodie Botteron/fgn

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