Un homme a été condamné vendredi à une peine de huit ans de prison assortie de l'internement à vie par le Tribunal régional de Moutier (BE). C'est la 2e fois que cette mesure est prononcée en Suisse. La décision a été prise en raison d'un risque élevé de récidive. (lire Criminalité et internement: les cas emblématiques)
Le quinquagénaire a été reconnu coupable de viols et de contraintes sexuelles sur des femmes, ainsi que d'actes sexuels sur un enfant, en l'occurrence sa fille alors âgée de moins de 6 ans. Il a aussi été condamné pour pornographie dure. Les faits remontent à 2008 et 2009.
L'homme, un ressortissant suisse, avait déjà été condamné en 1991 pour des faits similaires à 8 ans de prison. Il avait fait subir des contraintes sexuelles et des viols à 32 personnes.
Pour les experts, l'accusé n'est pas capable de ressentir de l'empathie.
Recours en vue
Le condamné, qui conteste les accusations, fera recours auprès de la Cour suprême du canton de Berne.
Cette sentence intervient alors que le procureur Dominik Aufdenblatten fait recours contre la décision prise jeudi de ne pas interner à vie l'assassin de la jeune fribourgeoise Lucie (lire: Le procureur fait appel dans le procès du meurtrier de Lucie)
RTSinfo avec l'ats
Une sanction rarissime
Cette sanction est la plus sévère prévue par le code pénal suisse. L'interné à vie ne bénéficie pas automatiquement d'un réexamen de sa situation.
En octobre 2010, la justice thurgovienne avait été la première à condamner un Suisse de 43 ans à l'internement à vie pour avoir poignardé une prostituée.