Comme l'irresponsabilité de Peter Hans Kneubühl, surnommé le forcené de Bienne, a été constatée clairement dans le cadre de l'instruction, il n'y aura pas d'acte d'accusation, a indiqué jeudi dans un communiqué le ministère public régional du Jura bernois et du Seeland.
Ce dernier demande en revanche au tribunal régional compétent de prononcer dans le cadre d'une procédure indépendante en matière de mesures un traitement thérapeutique stationnaire dans un établissement fermé. Une telle mesure devrait permettre d'éviter que l'homme ne commette d'autres actes en relation avec ses troubles mentaux, souligne le ministère public.
Troubles délirants paranoïaques
Selon l'expertise psychiatrique dévoilée en août dernier, le forcené de Bienne souffre de troubles délirants chroniques paranoïaques, qui se manifestent notamment par un état ou une psychose paranoïaques.
La date du procès public n'est pas encore connue. Si le tribunal opte pour un traitement thérapeutique, une telle mesure pourra être prononcée dans un premier temps pour cinq ans, a-t-il ajouté. Si le Biennois ne présente aucune amélioration, son cas devra être à nouveau jugé et le cas échéant, la mesure sera prolongée.
En septembre 2010, Peter Hans Kneubühl a tenu les autorités en haleine à Bienne. Il s'était dans un premier temps retranché dans sa maison qui devait être vendue aux enchères de force. L'homme avait ensuite réussi à s'enfuir en tirant au passage sur un policier, le blessant grièvement. Sa cavale avait duré plusieurs jours. Le forcené avait fini par être arrêté dans la campagne biennoise.
ats/vkiss