Dans le Jura, c'est le coup de massue pour les responsables d'une exploitation de 2000 porcs à Chevenez, la plus grande du canton. Une partie des animaux souffre d'une pneumonie enzootique, selon une information du bureau jurassien de RTSinfo. Résultat: tous les cochons seront abattus ces prochains temps pour assainir l'exploitation.
Depuis quelques semaines, une partie des animaux souffre de pneumonie enzootique, la toux du cochon. Pour assainir l'exploitation comme l'exige la loi, il a été décidé d'abattre tous les porcs. "Il n'y a malheureusement pas d'autre alternative, puisque les porcs sont atteints de deux pneumonies porcines contagieuses. Si on veut arriver à ce que l'exploitation soit à nouveau indemne de ces deux maladies, nous devons procéder à un assainissement total qui ne va pas être fait d'un seul coup", explique Anne Ceppi, vétérinaire cantonale pour le Jura.
Des centaines de milliers de francs de perte
La procédure consiste à réduire progressivement le cheptel jusqu'à fin avril, à commencer par l'abattage des truies pour stopper la reproduction. En principe, tous les porcs seront tués jusqu'au mois d'août. Pour l'entreprise, le manque à gagner pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers de francs. "Ce qu'il faut comprendre c'est qu'on veut arriver à un moment donné à ce que l'exploitation soit vide d'animaux afin que l'on puisse procéder à la désinfection et au nettoyage de l'écurie", précise Anne Ceppi.
Quid de la viande une fois les porcs abattus? La réponse est très simple: on peut la consommer sans aucun risque. Nathalie Rochat, porte-parole Office vétérinaire fédéral: "Fort heureusement, il n'y a pas de risque pour le consommateur, c'est-à-dire qu'on peut manger la viande de porc qui a été atteint de pneumonie porcine et on peut même intégrer cette donnée dans les mesures d'assainissement et on peut même attendre que les porcs soient engraissés et ensuite de les abattre puisqu'on peut les consommer malgré le fait qu'ils aient cette maladie."
En Suisse, cette pneumonie apparaît sporadiquement, une quinzaine d'exploitations sont touchées chaque année par cette maladie qui nécessite à chaque fois un assainissement.
David Vieille et Daniel Bachmann