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Martigny et Payerne menacent de fermer les aires aux gens du voyage

Une place dans chaque canton pour les gens du voyage pourrait éviter ce genre de scène. [Laurent Gilliéron - Keystone]
Si Payerne et Martigny ferment leurs aires, il risque d'y avoir une accumulation de campements sauvages. - [Laurent Gilliéron - Keystone]
Les communes de Martigny (VS) et Payerne (VD) menacent de fermer leurs places d'accueil aux gens du voyage si les autorités ne leur offrent pas plus de soutien. Or les localités prêtes à ouvrir des aires ne se pressent pas au portillon.

Après le cortège d’incivilités perpétrées par certaines familles des gens du voyage cet été, la colère gronde à Payerne et à Martigny. Ces communes menacent toutes deux de fermer purement et simplement leur place d'accueil officielle si elles n'obtiennent pas de soutien de la part des autorités.

Le Valais prié de trouver d'autres places

A Martigny, le commissaire Frank Beretta n'est pas prêt d’oublier le difficile été que certaines familles issues des gens du voyage lui ont fait passer. Incivilités en ville (notamment à la piscine couverte), détritus et excréments éparpillés dans les champs voisins de l’aire de stationnement ou encore sanitaires massacrés.

Ainsi, le président de la commune Marc-Henri Favre a sommé - par courrier - le canton d'aménager les deux autres places promises depuis 15 ans. Sans quoi il fermera purement et simplement l’aire de stationnement de Martigny, a-t-il indiqué dans sa missive dont la RTS a pris connaissance.

Au service du développement territorial on prospecte. Une dizaine de sites dans le canton répondent aux critères, à savoir une taille minimale de 2000 mètres carrés, en plaine, proche d’une sortie d’autoroute et d'une agglomération. Mais seule une des communes contactées dans le Haut-Valais accepte d’entrer en matière et de présenter le projet en assemblée primaire, a indiqué le chef du service Damian Jerjen.

Si Payerne et Martigny ferment, il n'y aura plus que Rennaz

Payerne a aussi eu son lot d'incivilités cet été. Depuis, la syndique Christelle Luisier se bat pour obtenir plus de soutien de la part des autorités. Si rien ne bouge elle fermera tout simplement la place, a-t-elle également confié lundi dans une interview au 19:30.

Si Martigny et Payerne ferment, il ne resterait plus qu'une place officielle: celle de Rennaz (VD) où le conseil général renouvelle les autorisations d’année en année. SI ce scénario venait à se confirmer, le risque serait alors accru de voir au printemps les campements sauvages se multiplier.

Claudine Gaillard

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