Le roi du Doubs (ou apron du Rhône) a été désigné "poisson de l'année 2013" par la Fédération suisse de pêche (FSP) pour attirer l'attention sur cette espèce menacée.
"Il est inacceptable que ce roi des poissons disparaisse sans que personne n'y prête attention", déclare la FSP. Le roi du Doubs ne subsiste plus qu'en Suisse et en France et ses populations sont très faibles, rappelle l'organisation dans un communiqué. Lors d'un recensement effectué en 2012, seuls 52 individus ont été dénombrés, assure la fédération.
Maillon essentiel pour le Doubs
Le roi du Doubs est pourtant un élément essentiel de l'écosystème du cours d'eau. Ses problèmes sont un "dramatique exemple" des menaces pour la biodiversité, assure la FSP.
Le roi du Doubs souffre de plusieurs maux, indique la FSP: "Utilisation anti-écologique de la force hydraulique, seuils artificiels dans la rivière et rejets excessifs d'engrais et de résidus chimiques". La situation est connue depuis de nombreuses années.
Un concept de protection avait déjà été lancé en 1999 par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), précise la FSP. "Mais presque rien n'a été entrepris", il faut donc agir, poursuit la fédération.
Elle réitère des revendications de longue date. Elle demande une réduction de la fluctuation des débits due aux barrages hydro-électriques, une meilleure gestion des obstacles à la circulation des poissons et une amélioration de la qualité de l'eau.
ats/moha
La santé du Doubs au centre des préoccupations
Les cantons du Jura et de Neuchâtel ont annoncé fin novembre qu'ils allaient prendre des mesures concertées pour améliorer la situation.
La Convention de Berne est quant à elle entrée en matière sur une plainte conjointe de la FSP, du WWF Suisse et de Pro Natura.
Une décision qui revient à critiquer les deux pays riverains du Doubs, selon ces organisations.
Une première avancée est prévue au printemps prochain au niveau des barrages.
Les variations de débit doivent être réduites grâce à un système de démodulation des éclusées.
La période est particulièrement sensible en raison des éclosions d'alevins.