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Tamedia affirme ne pas vouloir se défaire du "Matin"

Les cadres romands de Tamedia montent au front. [Jean-Christophe bott]
En début de semaine, le groupe zurichois avait annoncé envisager des coupes de 34 millions de francs sur les prochains trois ans dans ses journaux, dont 17,8 millions dans "La Tribune de Genève", "24 heures" et "Le Matin", rachetés à Edipresse. - [Jean-Christophe bott]
Tamedia ne veut pas se défaire du "Matin", affirme le président du groupe après l'annonce du plan d'économies de 17,8 millions en Suisse romande.

Le groupe Tamedia ne veut pas se débarrasser du "Matin". Il veut maintenir la diversité de la presse, affirme le président de sa direction générale Christoph Tonini, après l'annonce en début de semaine d'un plan d'économies de 17,8 millions de francs en Suisse romande.

Pour "Le Matin", Tamedia veut trouver des solutions qui permettent d'améliorer sa rentabilité et de lui assurer un avenir, déclare Christoph Tonini dans une interview dans le quotidien de vendredi. Son "objectif est de maintenir la plus grande diversité possible de la presse".

"Ratage de communication"

En début de semaine, le groupe zurichois avait annoncé envisager des coupes de 34 millions de francs sur les prochains trois ans dans ses journaux, dont 17,8 millions dans "La Tribune de Genève", "24 heures" et "Le Matin", rachetés à Edipresse.

Cette annonce a suscité un tollé en Suisse romande et des manifestations de collaborateurs concernés. Christoph Tonini se dit surpris par l'ampleur de la réaction romande et regrette le "ratage de notre communication". Selon lui, celle-ci a été "défaillante" en particulier sur un point: "il ne s'agit pas de ne rechercher que des économies, mais également de trouver de nouvelles sources de revenus".

"Chaque mesure sera analysée très attentivement et ne sera validée que si elle s'avère pertinente pour le bon fonctionnement du groupe", explique-t-il. Il ajoute: "Toute mesure intelligente ne devra justement pas avoir d'impact sur la qualité et le contenu".

Le président de la direction générale de Tamedia explique aussi que les 15% de rentabilité visés constituent la marge atteinte ces dernières années. "Cela nous a permis de réinvestir dans la presse, dans ses infrastructures et d'effectuer de nouvelles acquisitions dans le digital, comme Jobs.ch. Une bonne marge permet de garantir un succès à long terme".

Face à la réaction en Suisse romande, la direction de Tamedia a rencontré jeudi les rédacteurs en chef concernés et une délégation des gouvernements vaudois et genevois. Une deuxième rencontre est agendée au 16 avril. Lire: Rencontre entre les gouvernements vaudois et genevois et Tamedia.

ats/hof

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