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Toujours plus nombreux à Genève, les salons de massage irritent les voisins

Quelque 140 salons de massage sont enregistrés dans le canton de Genève.
Le salon de ma voisine / Mise au point / 16 min. / le 10 janvier 2016
Les lieux de prostitution se multiplient dans les immeubles d'habitation. A Genève, leur nombre a doublé depuis 2010. Mise au Point a enquêté sur ce phénomène qui inquiète les voisins.

Les pétitions pour déloger les salons de massage s'accumulent à Genève. Les voisins dénoncent la multiplication des lieux de prostitution dans les immeubles d'habitation et regrettent le laisser-faire des autorités cantonales.

140 lupanars à Genève

Selon des chiffres fournis par la police genevoise du commerce, 140 salons de massage et 40 agences d'escorte étaient en activité fin 2015, soit plus que le nombre des pharmacies. Ces chiffres ont doublé depuis 2010.

En Suisse romande, Genève est le canton qui compte le plus de salons: 29 pour 100'000 habitants. De plus, contrairement aux autres cantons, les chiffres genevois ne comptabilisent pas les salons exploités par une seule prostituée.

Dans le reste des cantons romands, le nombre de salons de massage oscille entre 14 et 26 pour 100'000 habitants.

Jura: moins de salons, mais...

Avec ses 10 établissements, le Jura affiche lui le taux le plus faible. "Leur nombre a diminué ces dernières années, il était monté jusqu'à 16 vers fin 2012", explique Denis Loviat, chef du Secteur surveillance et régulation.

Ce dernier précise toutefois que le nombre de prostituées n'a pas suivi la même tendance: "Des salons un peu plus importants en taille se sont ouverts."

Béatrice Guelpa et Valentin Tombez

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Bras de fer à Payerne

La petite ville vaudoise de Payerne, 10'000 habitants, compte une trentaine de salons de massage. Ce record ne plaît pas au Conseil communal qui a adopté un règlement interdisant les lieux de prostitution à proximité des écoles, des églises et des cimetières.

Les gérants de salons payernois s'opposent à ce règlement. Ils ont été déboutés par le Tribunal cantonal en septembre mais ont déposé un recours au Tribunal fédéral, qui ne s'est pas encore prononcé.