Les représentants de la Conférence transjurassienne, qui regroupe les cantons de Berne, du Jura, de Neuchâtel et de Vaud, ainsi que la préfecture et région de Bourgogne-Franche-Comté, veulent se doter d'une nouvelle gouvernance.
"Nous voulons donner une nouvelle dimension à notre action, affirmer un positionnement pour l'ensemble de l'Arc jurassien", a indiqué lundi à Yverdon-les-Bains le conseiller d'Etat neuchâtelois Jean-Nathanaël Karakash, co-président de la conférence.
"Sept milliards versés aux frontaliers français"
Côté français, l'élargissement du territoire, qui regroupe désormais la Bourgogne et la Franche-Comté, exige le dialogue et la participation de nouveaux acteurs locaux, ce qui représente un réel défi, selon les responsables de la conférence.
Un dialogue que le conseiller d'Etat vaudois Pascal Broulis a qualifié d'essentiel: "sept milliards de francs de salaires sont payés en Suisse aux frontaliers français (...) Il nous faut des projets, nous devons reprendre la main", a-t-il dit.
Et l'élu vaudois de rappeler que si la mise en application de l'initiative du 9 février 2014 impose des contingentements, ce sera une "catastrophe" des deux côtés de la frontière.
La nécessité de créer de nouveaux projets
Devant un tel danger, la conférence veut stimuler de nouveaux projets de développement économique et mettre en place des projets de mobilité et de gestion de l'espace.
Elle souhaite également se battre pour un vivre-ensemble qui ne va pas de soi, à l'heure où la notion de frontière fait un retour en force dans l'actualité.
Roger Guignard/hend