Vaud doit accueillir un centre de départ pour requérants déboutés alors qu'il s'agit de trouver une réserve stratégique en cas d'afflux de requérants en Valais. Mais les deux cantons, qui poursuivent les négociations avec le Secrétariat d'état aux migrations (SEM), font face à la réticence de certaines communes.
Ces discussions qui se prolongent révèlent, selon les opposants à cette réforme, les difficultés et les dangers de sa mise en oeuvre. Et Berne pourrait, en cas d'acceptation, imposer un centre à une commune.
"Menace" sur Moudon?
Dans le canton de Vaud, ce ne serait pas forcément Vallorbe mais peut-être Moudon, avertit le conseiller national UDC Jean Pierre Grin. "La Confédération est propriétaire des locaux à Vallorbe (un centre d'enregistrement et de procédure, ndlr), donc on ne peut pas mettre l'argument 'expropriation' sur ce site. Par contre, pour Moudon, ce pourrait être un argument en disant qu'on change d'affectation à la caserne". La Confédération aurait alors les pleins pouvoirs pour placer un centre de départ", explique-t-il.
Les partisans espèrent un accord rapide
Les partisans de la réforme, à gauche comme à droite, espèrent qu'un accord sera trouvé entre Berne, les communes et les cantons avant le 5 juin. "La campagne ne va pas être focalisée là-dessus, elle va être focalisée sur bien d'autres éléments", remarque le conseiller national PLR vaudois Laurent Wehrli. Mais ce dernier reconnaît que l'incertitude planant sur certaines communes "peut peut-être poser un certain nombre de questions."
Si Neuchâtel, Genève et Fribourg ont déjà trouvé l'emplacement de leurs futurs centres fédéraux prévus par la réforme de la loi sur l'asile, plusieurs cantons alémaniques doivent eux aussi encore déterminer les sites où les implanter.
Marc Menichini/oang