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Nouvelle journée de mobilisation des taxis suisses contre Uber

Les chauffeurs de taxis de plusieurs villes de Suisse se sont retrouvés mardi matin à Zurich. [Keystone - Ennio Leanza]
Nouvelle journée de mobilisation des taxis suisses contre Uber / Le 12h30 / 1 min. / le 17 mai 2016
Réunis mardi matin à Zurich sous la bannière de l'Union nationale des taxis suisses, des chauffeurs de taxi genevois, lausannois, zurichois et bâlois ont exigé l'interdiction de l'application Uber.

A Lausanne, près de 120 taxis ont défilé dans les rues pour appuyer cette revendication. Les chauffeurs traditionnels préparent aussi de nouvelles actions contre l'entreprise américaine qui offre des courses à prix cassé.

A Genève, les taxis réclament déjà 4,8 millions de francs de dommages et intérêts au canton et à la start-up californienne. Cette dernière pourrait aussi faire l'objet d'une réclamation pour concurrence déloyale auprès du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Une plainte en ce sens est actuellement à l'étude, selon le représentant des taxis lausannois.

Règles de transport bafouées

A leurs yeux, Uber ne respecte pas de nombreuses règles sur le transport de personnes. La sécurité de leur clientèle est donc mise en danger, selon l'Union nationale des taxis. Autre critique: Uber ne paie ni les charges sociales de ses chauffeurs, ni TVA ni impôts. Pour les chauffeurs de taxis, l'entreprise - qui n'a pas encore réagi à ces propos - se moque des lois.

L'Union accuse enfin les autorités cantonales de Genève, Zurich et Bâle de laisser faire. Elles n'auraient qu'une idée en tête: légaliser le modèle d'affaires Uber, sans aucune considération pour les chauffeurs traditionnels. Ces derniers affirment tous souffrir d'un important manque à gagner depuis l'arrivée de la société américaine dans leurs villes.

Marc Menichini/oang

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