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Tensions à Vallorbe (VD) et Charrat (VS) avant des votes sur les éoliennes

L'éolienne de Charrat (VS). Image d'archives. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Vallorbe et Charrat votent le 5 juin sur des projets éoliens / Le Journal du matin / 1 min. / le 27 mai 2016
Les citoyens de Vallorbe (VD) et Charrat (VS) se prononcent le 5 juin sur l'implantation de nouvelles éoliennes. A chaque votation sur ce sujet, la tension est palpable et les habitants divisés.

La commune valaisanne de Charrat possède déjà une éolienne. Il y a deux ans, un projet commun avec sa voisine Saxon en prévoyait quatre de plus, mais - après une âpre campagne - la première a dit oui et la seconde a refusé. Charrat a donc poursuivi seule et propose aujourd'hui la construction de deux installations supplémentaires.

"Un sujet presque tabou" à Charrat

L'Association pour la protection du paysage du Coude du Rhône regroupe tous les mécontents. "Le climat est assez dur, on a des échos des Charratins qui disent qu'ils subissent certaines pressions et qu'il n'est pas bon être contre les éoliennes", souligne sa présidente Florence Lattion-Richard. "C'est un sujet qui n'est pas secret mais qui devient presque tabou."

"Climat de peur" à Vallorbe

La situation est également tendue côté vaudois, où des clans se sont formés. Pour le syndic de Vallorbe Stéphane Costantini, qui défend le projet éolien Sur Grati, ce sont des personnes extérieures à la commune qui sèment le trouble.

"Il y a eu huit ans d'études, cela a été fait sérieusement", explique-t-il. "Et on s'aperçoit que malheureusement il y a des informations fausses, et certaines personnes - particulièrement qui viennent de l'extérieur de Vallorbe, qui n'habitent même pas dans la région - véhiculent un climat de peur. Ca fausse complètement le débat".

Si le "non" devait l'emporter le 5 juin à Vallorbe, le projet pourrait quand même aboutir, les éoliennes étant prévues sur le territoire de Vaulion et Premier. En Valais, en cas de vote favorable de Charrat, l'Association pour la protection du paysage du Coude du Rhône a annoncé qu'elle poursuivrait son combat.

Marie Giovanola/oang

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