L'organisation, les entraves administratives et le manque de ressources menacent à terme la qualité de la formation, a estimé le syndicat lors de sa traditionnelle conférence de presse avant la rentrée scolaire à Lausanne.
Manque de ressources face aux besoins particuliers
Et les victimes les plus importantes de cette dégradation de la santé des enseignants sont avant tout les élèves, s'inquiète le SER. Ce dernier identifie plusieurs problèmes: l'inflation des tâches administratives, une liberté professionnelle toujours plus restreinte et le manque de ressources face à l'augmentation d'élèves à besoins particuliers.
Ce sont quelques-uns des facteurs chronophages et énergivores auxquels fait face la profession. A cela s'ajoute des lacunes et des difficultés de coordination au sein même du système de formation des enseignants.
Conscient de l'image que traîne parfois la profession auprès d'une partie du public, le syndicat réfute cependant fermement le mythe du professeur peu actif, trop souvent en vacances et bénéficiant d'une trentaine d'heures de travail hebdomadaire. Entre préparation des cours, gestion de problèmes particuliers et corrections, la charge est bien réelle.
Etude sur la santé des profs
Le SER souligne au passage que la Suisse a certes le meilleur système éducatif du monde, mais que cela ne doit pas être au détriment des enseignants. Le syndicat annonce donc la réalisation d'une étude sur l'état de santé réel du corps enseignant romand. Un document sera présenté l'an prochain.
Michaël Peuker/oang