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L'impact de l'immigration et des frontaliers sur l'Arc lémanique chiffré

Les frontaliers sont particulièrement touchés par le vote genevois de dimanche. [Keystone - Martin Rütschi]
Une études montre l'impact démographique de l'immigration sur la région lémanique / Le 12h30 / 1 min. / le 11 octobre 2016
Une forte limitation de l'immigration réduirait la croissance démographique de l'Arc lémanique de plus de moitié d'ici 2040, selon une étude présentée mardi. Une autre recherche met en avant l'importance économique des travailleurs frontaliers.

La première étude, mandatée par le Conseil du Léman - composé des cantons de Vaud, du Valais, de Genève et des départements français de l'Ain et de la Haute-Savoie -, simule deux scénarios: celui qui verrait la situation actuelle perdurer et celui dans lequel le solde migratoire se porterait à zéro à la suite de la mise en oeuvre du vote du 9 février 2014.

La solution d'application n'étant pas encore arrêtée par le Parlement fédéral, ces deux scénarios permettent, selon Statistique Vaud qui a réalisé l'étude, de baliser l'intervalle des possibles sans dépeindre de manière exacte la situation future.

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Croissance limitée, vieillissement accéléré

Ainsi, dans le scénario du statu quo, la population de l'espace lémanique augmenterait de 770'000 personnes pour atteindre 3,77 millions d'habitants en 2040. Dans l'autre scénario, la croissance démographique de la région serait réduite de plus de moitié, passant à 3,34 millions de personnes dans 25 ans.

Une importante limitation de l'immigration aurait également un impact sur le vieillissement démographique, note Statistique Vaud. En 2014, l'Arc lémanique comptait 3,6 actifs pour un retraité. En 2040, ce ratio serait de 2,3 actifs pour une personne retraitée en cas de statu quo, contre moins de 2 actifs pour un retraité en cas de solde migratoire zéro.

Des frontaliers économiquement importants

Parallèlement, le Conseil du Léman a également présenté une autre étude qui s'intéresse à l'apport économique des travailleurs frontaliers. Ces derniers contribueraient pour environ 8% du produit intérieur brut (PIB) de la région lémanique. Pour le seul canton de Genève, leur contribution grimpe à près de 20% du PIB.

L'étude relève par ailleurs que le nombre de travailleurs bénéficiant d'un permis frontalier a plus que doublé dans la région lémanique durant les 15 dernières années, sans que le taux de chômage n'augmente. A Genève, près d'un emploi sur quatre est occupé par un travailleur frontalier.

dk

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