Les anciens présidents de la ville de Sion perçoivent actuellement une rente à vie. Les Sédunois diront dimanche en votation s’il faut abroger ce système. Cette rente est accordée à la suite d’une non-réélection ou d’un retrait définitif de la vie politique. La pratique est courante dans les exécutifs des grandes communes de Suisse romande, mais les traitements varient d’une ville à l’autre.
Plus de 110’000 francs environ pour l’ex-syndic de la ville de Fribourg Pierre-Alain Clément, près de 125'000 francs pour l’ex-syndic de Lausanne Daniel Brélaz: voilà quelques-unes des plus hautes rentes annuelles versées aujourd’hui à vie à d’anciens chefs d’exécutifs municipaux. Ces sommes varient notamment en fonction de l’âge des élus, du dernier salaire perçu ou encore de la longueur du mandat effectué.
Pas plus que 65% du dernier salaire
Le système est similaire à Fribourg, Lausanne, ou Genève. La rente à vie n’est jamais versée à un élu âgé de moins de 40 ans, et s’échelonne également par pallier selon le nombre d’années passées au pouvoir. La rente maximale ne peut généralement dépasser 65% du dernier revenu. Enfin, si le magistrat reprend une activité professionnelle, sa pension peut être revue à la baisse.
Mais dans ces trois villes, les chefs d’exécutif communaux ne sont pas les seuls à toucher cette rente à vie: tous les ex-magistrats ou presque la perçoivent également. Ainsi, Lausanne a par exemple déboursé plus d’1,7 million pour ses conseillers municipaux à la retraite, pour la seule année 2015.
Limites dans le temps ou... rien du tout!
D’autres communes ont fait le choix d’une rente limitée dans la durée, à l'instar de Bienne ou de Neuchâtel. Cette dernière est passée en 2012 d’un système de rente à vie à un régime d’indemnité mensuelle qui ne peut excéder les 18 mois.
Enfin, la commune de Delémont est l’une des villes les moins enclines à prendre soin de la retraite de ses dirigeants. A la fin de leur mandat, les élus ne touchent aucune rente supplémentaire.
Adrien Krause/kkub