La conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite (PS), le conseiller aux Etats Didier Berberat (PS/NE) et les conseillers nationaux Manuel Tornare (PS/GE) et Daniel Brélaz (Verts/VD) ont défendu lundi la création d'un fonds fédéral pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA).
"Avec FORTA, 390 millions de francs par an sont assurés pour le trafic d'agglomération jusqu'en 2030", mais un rejet entraînerait un moratoire de fait pendant au moins quatre ans et représenterait "un gros problème" pour le futur M3 lausannois, selon Daniel Brélaz, ancien syndic de Lausanne.
Bon pour les régions périphériques
Manuel Tornare souligne que le fonds permettra de financer plusieurs projets genevois, comme une ligne de tram ou l'élargissement de l'autoroute de contournement.
FORTA est "important pour les régions périphériques", a ajouté Didier Berberat. Quelque 400 kilomètres de routes cantonales seront reprises par la Confédération, ce qui permettra de financer le contournement du Locle (NE) et de Morges (VD).
ats/cab
Socialistes et écologistes suisses opposés à FORTA
Le Fonds FORTA est combattu par les Verts et le PS au niveau suisse.
Plusieurs sections socialistes romandes ont opté pour le oui, et de "nombreux Verts d'exécutifs y sont aussi favorables", a ajouté Daniel Brélaz.
Les Conseils d'Etat vaudois, genevois et neuchâtelois défendent le fonds, tout comme l'Union des villes suisses.
Le fonds en bref
Le fonds FORTA, en votation le 12 février, se veut le jumeau du fonds ferroviaire, accepté par le peuple en 2014.
Doté de 3 milliards de francs par an, il devra répondre au défi d'infrastructures devenues obsolètes, permettra d'éliminer les bouchons sur les autoroutes et de fluidifier le trafic en ville, selon la ministre des transports Doris Leuthard.
Le Conseil fédéral a décidé d'en élargir les sources de financement, notamment celle de la vignette et de l'impôt sur les véhicules. Une hausse de 4 centimes de la surtaxe sur l'essence est aussi prévue en 2019 au plus tôt.