Maxime Zuber est une figure emblématique de la lutte pour que la cité prévôtoise quitte le giron bernois. Si ce n'est peut-être pas le rêve de sa vie qui s'est réalisé dimanche, c'est en tout cas "la fin d'un long processus, qui a requis de l'engagement, de la détermination, de la conviction".
Mais c'est un processus collectif, rappelle l'ancien maire, "et on a vu [dimanche] une foule immense faire la fête, on a vu la jeunesse de Moutier se mobiliser pour l'apothéose de ce processus politique. Et je pense qu'on a tourné une page de l'Histoire et que cette jeunesse pourra dire qu'elle a participé à ce moment historique."
"La réparation d'une blessure"
Le politicien socialiste s'était mis volontairement en retrait de la campagne. Et il est aujourd'hui convaincu qu'il a bien fait: "J'essaie d'imaginer quelle aurait été la même campagne avec Maxime Zuber à la mairie de Moutier. Je pense qu'il y aurait eu une personnalisation de la campagne des opposants, on m'aurait prêté toutes sortes d'ambitions farfelues. Et la question de la libération de Moutier n'est pas une question d'ambition personnelle de qui que ce soit. C'est vraiment la suite logique de l'histoire. C'est la réparation d'une blessure, et je suis très fier d'avoir contribué - à ma manière et dans l'ombre ces derniers mois - à ce que cette blessure puisse être refermée."
oang