Malmené, le secteur de l’imprimerie veut résister grâce à son savoir-faire

Même si le numérique s’est fortement développé, il y a encore de la place aujourd’hui pour des documents de qualité comme le rapport de gestion d’une entreprise ou le catalogue de ses produits. De la texture du papier aux couleurs utilisées en passant par son vernissage et son laminage, les imprimeries rivalisent de moyens pour répondre aux attentes et aux besoins du consommateur.

Et elles veulent le faire savoir. Viscom Ouest, qui représente près de 80% des entreprises du secteur en Suisse romande, est en train d’élaborer une large campagne de communication prévue pour l'automne.

Sensibiliser les entreprises

L'association, explique son président Thomas Schaffter, "souhaite montrer l'importance des imprimeries romandes, ce qu'elles représentent en termes d'emploi, de soutien à la culture, au sport; mais également dans le domaine de la formation des apprentis polygraphes, imprimeurs."

Cette campagne de communication visera les entreprises, "pour [les] rendre attentives à l'importance de travailler avec les imprimeries de Suisse romande."

Thomas Schaffter sait de quoi il parle, puisqu'il va investir un million et demi de francs dans un nouveau centre d’impression à Porrentruy (JU) après avoir racheté une petite imprimerie à Villeneuve (VD).

Nécessité d'investir

"Dans l'imprimerie, on peut investir dans des machines (…) qui coûtent des millions de francs. Certains peuvent le faire parce qu'ils sont sur des marchés extrêmement importants, nationaux, internationaux", explique l'imprimeur. Mais d'autres, de taille moyenne, "recherchent davantage des travaux de niche, dans des volumes relativement moyens mais où la qualité est exigée, attendue. D'où l'importance d'investir quand même dans notre domaine."

L’investissement réalisé à Porrentruy est d’ailleurs symptomatique d’une volonté du secteur de maintenir un savoir-faire de qualité. Et c’est cela qui permettra à des imprimeries de taille moyenne de survivre.

Gaël Klein/oang