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Les éleveurs veulent valoriser la viande chevaline avec une nouvelle filière

Les éleveurs veulent mieux valoriser la viande chevaline suisse. [RTS - Gaël Klein]
Les éleveurs veulent valoriser la viande chevaline avec une nouvelle filière / La Matinale / 1 min. / le 7 décembre 2017
Brisant un tabou, les éleveurs de chevaux lancent une nouvelle filière destinée à valoriser la viande. Seuls 3000 des 111'000 équidés recensés en Suisse entrent dans la filière alimentaire chaque année.

Cette viande qui finit trop souvent dans les incinérateurs devrait être considérée comme un produit du terroir, estiment les éleveurs. Avec l’appui notamment de l’Office fédéral de l’Agriculture, ils lancent donc une nouvelle filière.

Dans le Jura, où le cheval est une véritable icône vivante, les professionnels de l’élevage et de la boucherie sont aujourd’hui bien conscients de la nécessité de mettre en valeur la viande qui arrive dans les abattoirs, même si la production ne fait pas partie des objectifs. Il s'agit aussi de rentabiliser l'élevage.

"Ce qu'on veut, c'est valoriser la viande de chevaux qui sont abattus pour différentes raisons et reconnaître la qualité de cette viande au lieu de l'incinérer", explique le président de la Fédération jurassienne d’élevage chevalin Pierre Berthold. "C'est un petit créneau qui fait partie de la filière économique de l'élevage chevalin."

Un budget débloqué sur quatre ans

Le sujet a longtemps été évité par les instances de l’élevage. Mais grâce au travail de la Fondation rurale interjurassienne et à l’appui notamment des autorités fédérales, un budget de 400'000 francs sur quatre ans a été débloqué pour le développement de cette nouvelle filière.

L'objectif est d'offrir de bons produits du terroir. "On a travaillé sur de nouveaux produits, avec de nouveaux emballages", souligne l'économiste Olivier Lapaire qui est responsable du projet "Viande chevaline suisse - l’Originale". "On a essayé surtout de garantir aux consommateurs des produits suisses avec une traçabilité irréprochable."

La viande chevaline, un produit de niche

La filière ainsi développée vise toutes les boucheries du pays intéressées à la valorisation d'une viande qui représente aujourd’hui un produit de niche: 390 grammes sur les 52 kilos de viande consommés chaque année par habitant.

Gaël Klein/oang

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