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Vaste projet agricole intercantonal lancé pour protéger des abeilles

L’idée du projet est de resserrer les liens entre agriculteurs et apiculteurs. [Fondation rurale interjurassienne]
Vaste projet agricole intercantonal lancé pour protéger des abeilles / La Matinale / 2 min. / le 22 décembre 2017
Vaud, le Jura et le Jura bernois vont participer durant huit ans à un programme pour améliorer les conditions de vie des pollinisateurs. Objectif, promouvoir et développer des mesures favorables aux abeilles.

Devisé à 16,5 millions de francs, ce projet est le plus grand du genre jamais lancé en Suisse en faveur des abeilles, auxquelles on attribue près de 35% de la production agricole. Il s'agit de s'assurer de bonnes pratiques pour enrayer la disparition des colonies, déplorée depuis plusieurs années.

Créer le dialogue entre deux professions

L’idée de base de ce projet, soutenu par l’Office fédéral de l’agriculture, est de resserrer les liens entre agriculteurs et apiculteurs afin de fournir une bonne nourriture aux abeilles et d’assurer la pérennité de leur habitat.

"Avec un certain nombre de nouvelles cultures, on n'avait pas une nourriture suffisante pendant les mois d'été", explique le chef du secteur agroécologie au service de l’agriculture du canton de Vaud Pascal Mayor. "L'idée du projet, c'est de ramener de la nourriture pendant cette période de disette pour les abeilles et, parallèlement, d'offrir potentiellement des zones où certains apiculteurs pourraient placer des ruches tout en discutant avec l'agriculteur et voir les problèmes de l'un, les problèmes de l'autre, de manière à régler ça au mieux."

Assurer de meilleurs rendements agricoles

La mise en œuvre et le suivi scientifique du projet seront assurés par la Fondation rurale interjurassienne (FRI), qui a déjà eu l’occasion de se pencher sur les problèmes qui touchent les pollinisateurs. La démarche concernera aussi les abeilles sauvages, qui sont de bonnes indicatrices sur la qualité des écosystèmes.

"On va suivre ces abeilles sauvages avec des piégeages réguliers pour voir l'évolution, comprendre ce qui se passe", commente le directeur de la FRI Olivier Girardin. Ce dernier précise que les agriculteurs sont intéressés à ce que les abeilles se portent bien parce qu'elles pollinisent aussi les parcelles: "Donc ça veut dire des rendements supérieurs."

Selon les résultats obtenus, les mesures les plus efficaces pourraient être reprises par la Confédération pour une mise en œuvre durable à l’échelle de tout le pays. Une information spécifique à l’intention des agriculteurs sera lancée début janvier prochain.

Gaël Klein/oang

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