C'est dans un hangar désaffecté que les démineurs de la police vaudoise s'exercent. Leur équipement pèse près de quarante kilos avec le casque. Il permet de survivre à une déflagration de deux kilos d'explosifs à une distance de cinq mètres. Mais les blessures seraient graves, et le risque demeure énorme.
En fonction de la dangerosité des situations, l'unité spéciale de la police vaudoise peut également utiliser un robot, ce qui explique la durée, parfois très longue, des opérations.
Plusieurs milliers de francs
Au total, la brigade spéciale de la police vaudoise intervient dix à quinze fois par an pour des colis suspects. Elle a aussi d’autres missions, comme sécuriser les lieux lors de visites de personnalités ou contrôler les détenteurs officiels d’explosif, à l'instar des carrières ou des stations de ski.
Les deux autres bases helvétiques de démineurs se trouvent à Zurich et à Berne. Le rayon d'action de cette dernière couvre le canton du Jura pour des questions géographiques.
Si les frais d'intervention s'élèvent à plusieurs dizaines de milliers de francs, le coût d'une fausse alerte n'est cependant facturé et calculé qu'en cas de malveillance. Les démineurs préfèrent intervenir cent fois pour rien plutôt que d'être absent le jour où une véritable bombe se dissimulerait quelque part.
Pascale Defrance/kg