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"Les classes bilingues sont l'une des meilleures manières d'apprendre une langue"

Bilinguisme à l'école: Analyse de François Grin de l'UNIGE
Bilinguisme à l'école: Analyse de François Grin de l'UNIGE / 19h30 / 2 min. / le 22 août 2018
A Bienne, des élèves romands et alémaniques se retrouvent dans une même classe bilingue au niveau secondaire dès la 9e année Harmos. Un atout incontestable pour l'avenir de ces jeunes, selon l'économiste François Grin.

La démarche a été introduite pour un projet pilote avec 46 élèves répartis dans deux classes. Les élèves passent du français à l'allemand, et inversement.

C'est un atout incontestable pour ces jeunes, selon l'économiste François Grin, invité sur le plateau du 19h30. Un élève romand qui maîtrise bien l'allemand augmente ses chances dans sa future carrière. De plus, les entreprises manquent de personnes qui disposent de ces compétences linguistiques. Or, ces classes bilingues sont "l'une des meilleures manières de les développer", estime-t-il.

"Un effort qui en vaut la peine"

Pour les autorités de la Ville de Bienne, la mise en place de cette structure est déjà une réussite. "Faire son parcours dans les deux langues est plus difficile pour les élèves et plus compliqué pour les enseignants. Mais c'est un effort qui en vaut la peine", souligne Cédric Némitz, conseiller municipal de Bienne.

D'autant que le rapport effort-résultat ne coûte pas cher. En comparaison avec les méthodes d'apprentissage classiques, l'immersion bilingue permet, selon François Grin, non seulement de gagner du temps en faisant deux choses en même temps, mais aussi de donner du sens à l'enseignement des langues. "Cela permet d'ancrer beaucoup plus profondément les apprentissages, car les élèves voient tout de suite l'utilité."

>> Le reportage du 19h30 à Bienne :

Première suisse : le bilinguisme introduit dès la 9ème Harmos
Première suisse : le bilinguisme introduit dès la 9ème Harmos / 19h30 / 2 min. / le 22 août 2018

Echec dans le canton de Fribourg

A Fribourg, une classe bilingue aurait dû ouvrir cette année, mais seuls douze élèves étaient intéressés, alors qu'il en fallait vingt.

Sébastien Ducret, directeur du cycle d'orientation de la région Morat, assure qu'il ne baisse pas les bras. "Nous avons essayé pour cette année et nous sommes déçus. Mais nous allons remettre l'ouvrage sur le métier et approcher les acteurs, les parents et les enfants", explique-t-il.

Près de 600 élèves à Neuchâtel

Dans le canton de Neuchâtel, la filière bilingue introduite en 2011 est un succès. Près de 600 élèves suivent aujourd'hui l'enseignement dans les deux langues.

Jean-Claude Marguet, chef du service de l'enseignement à Neuchâtel, assure que la compréhension est bien meilleure chez les élèves qui ont été exposés pendant huit ans à la langue allemande. "Ils comprennent en clair une conversation et les consignes qui sont données par les enseignants."

A l'époque, Neuchâtel s'est lancé dans le bilinguisme avec quatre classes, aujourd'hui il y en a trente.

fme

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Cursus bilingue commun à deux hautes écoles pédagogiques

Pour la première fois en Suisse, deux hautes écoles pédagogiques, l'une francophone et l'autre germanophone, proposent à la rentrée une formation commune bilingue. Les cours de ce nouveau cursus seront dispensés pour moitié à Delémont et pour moitié à Berne.

Ce cursus primaire bilingue est lancé conjointement par la Haute école pédagogique des cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel (HEP-BEJUNE) et la Pädagogische Hochschule à Berne (PHBern). Au total, 17 étudiants entameront leur formation à l'enseignement bilingue au degré primaire.

Les futurs diplômés pourront enseigner en allemand et en français d'ici à l'été 2021. Ce programme, qui repose sur le principe d'une immersion réciproque, s'étend sur trois ans.