de 17 mois avant la décision lundi d'invalider le vote de Moutier sur son transfert dans le canton du Jura.
L'ancien procureur général du canton du Tessin s'est dit peiné par la décision de la préfecture du Jura bernois. "Ce qui m'étonne, c'est qu'il ait fallu 17 mois pour annuler la votation. Ce long temps a contribué à exaspérer les esprits et cela est très dommage car l'assemblée avait réussi à établir un climat de dialogue tout à fait serein. Je crains que tout cela, maintenant, puisse être réduit en poussière", a déclaré lundi Dick Marty dans le 19h30.
"Je crois qu'en Suisse il n'y a jamais eu depuis 1848 une votation qui ait été autant surveillée", a indiqué Dick Marty à propos du scrutin prévôtois.
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"C'est clair qu'il y a des pèlerinages"
Celui qui a siégé au Conseil des Etats pendant seize ans s'est aussi exprimé sur les raisons de l'annulation invoquées par la préfecture du Jura bernois, notamment sur la notion de "propagande". "Lors de votations très tendues, c'est clair qu'il y a des pèlerinages de la part de tous les partis pour induire les personnes à voter. Je crois que ça fait partie un peu de la vie politique", a-t-il dit.
"La préfète dit qu'il s'agit d'une propagande avant le scrutin, ce qui est déjà une raison d'annulation. On aurait donc pu le dire tout de suite après les recours et je ne comprends pas pourquoi on a attendu 17 mois. Ça ne fait pas du bien à la démocratie, ni à la justice, lorsque la décision est tellement tardive", a assuré Dick Marty.
gma