Les camps de ski sont sauvés! C’est ce que clame lundi l’Aargauer Zeitung, qui a sondé les cantons alémaniques. Il y a un an, le Tribunal fédéral arrêtait que les camps de ski devaient être gratuits pour tous les élèves. Beaucoup s’inquiétaient alors d’un jugement qui menaçait leur existence même.
Un an plus tard, il s'avère que presque toutes les écoles ont trouvé des solutions pour maintenir les camps de ski. Mais elles ont dû s’adapter et économiser. Désormais, les grands dortoirs remplacent les chambres à quatre et les spaghetti le ragoût de bœuf. Les négociations avec les prestataires d’hébergement et de transports sont âpres.
Les parents paieront 16 francs par jour
Le syndicat des enseignants alémaniques tente par exemple d’obtenir des CFF des rabais de groupes supplémentaires. Et les écoles s’adressent directement aux hébergeurs pour faire baisser les prix, faisant moins souvent appel aux services de la faîtière de la branche des hébergements de groupe, qui confirme le recul.
Mais les parents continueront à payer un maximum de 16 francs par jour, selon la décision du Tribunal fédéral, soit le montant qu’ils débourseraient pour nourrir leurs enfants s’ils restaient à la maison. Les écoles ont ainsi dû trouver d’autres sources de financement, selon des modèles qui diffèrent beaucoup d’un canton à l’autre.
Compromis trouvé à Fribourg
En Suisse romande également, le vent de panique qui avait soufflé il y a un an est retombé, à en croire Gérard Aymon, président de la Conférence latine des chefs d’établissement de la scolarité obligatoire.
La plupart des écoles ont pu maintenir les camps de ski, moyennant adaptations. Le secrétaire général du syndicat des enseignants romands cite l'exemple de Fribourg, où les camps de ski sont inscrits dans la loi scolaire, et qui propose que le canton finance les fournitures scolaires, alors que les communes financent les activités. Cette option a été confirmée lundi par le Conseil d’Etat.
A l’opposé, dans le canton de Neuchâtel, les pratiques varient fortement d’un cercle scolaire à l’autre. Celui de Val-de-Ruz a par exemple supprimé son camp de ski pour cette saison.
Alain Arnaud/kkub